À Aix-Luynes, dans les Bouches-du-Rhône, des inscriptions mystérieuses ont été retrouvées sur les murs d'un centre pénitentiaire. Ces lettres "DDPF" sont au cœur d'une série d'attaques visant des prisons françaises et des domiciles d'agents pénitentiaires. Ce phénomène soulève des questions sur la sécurité et les motivations derrière ces actes de vandalisme.
Depuis dimanche dernier, plusieurs prisons ont été ciblées par des attaques. À Meaux, par exemple, l'acronyme "DDPF" a été tagué dans le hall d'un immeuble appartenant à un surveillant. Ce mouvement revendique ces actions sur un canal de la messagerie cryptée Telegram, affirmant défendre les droits des prisonniers.
Les enquêteurs, alertés par les services de renseignements, examinent ce groupe qui pourrait être lié à l'ultragauche. Les attaques se sont intensifiées au cours des derniers jours, ce qui a conduit le parquet national antiterroriste à s'impliquer dans l'enquête.
Dans un message diffusé, les administrateurs du canal Telegram affirment ne pas être des terroristes. Ils se présentent comme des défenseurs des droits de l'homme, dénonçant les conditions de détention. Ils évoquent des abus de la part des surveillants, ce qui, selon eux, justifie leur action.
Le communiqué souligne que les détenus subissent des humiliations et des violences. Ils critiquent également le traitement des plaintes des prisonniers, qui sont souvent ignorées ou mal gérées par l'administration pénitentiaire.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a réagi à ces événements. Il a souligné que la République fait face à des défis liés au narcotrafic. Son gouvernement a mis en place des mesures de sécurité renforcées pour protéger les détenus, notamment ceux jugés dangereux.
Les enquêteurs explorent également la possibilité d'un lien entre ces attaques et le narcobanditisme. Les messages sur Telegram utilisent parfois un langage spécifique, similaire à celui des dealers, ce qui suscite des inquiétudes quant à l'organisation derrière ces actions.
Les récentes attaques contre les prisons françaises soulèvent des interrogations sur la sécurité et les droits des détenus. Avec des revendications claires et une organisation apparente, le mouvement "DDPF" attire l'attention des autorités. La situation nécessite une surveillance étroite pour éviter une escalade de la violence et garantir le respect des droits humains dans les établissements pénitentiaires.