Le 26 mars 2025, Gérard Depardieu est de retour au tribunal pour la deuxième journée consécutive. Vêtu d'un costume et d'une chemise noirs, il est assis sur un cube qu'il a apporté. À ses côtés, se trouvent ses avocats, sa compagne Magda, son ex-compagne Karine Silla et sa fille Roxane Depardieu. Cette audience fait suite à des accusations d'agression portées par Sarah, une assistante-réalisatrice sur le film « Volets verts ».
Sarah accuse Gérard Depardieu de l'avoir touchée à plusieurs reprises, notamment sur les fesses et la poitrine. La première agression aurait eu lieu de nuit, alors qu'ils étaient seuls pour préparer un décor. La seconde se serait produite contre une porte. Sarah affirme avoir dit « non » à Depardieu, mais il aurait continué. Elle raconte également qu'il l'aurait insultée sur le plateau, la traitant de « balance » et de « folle ».
Lors de l'audience, Sarah a expliqué que ces incidents avaient aggravé sa fibromyalgie, une maladie chronique qui provoque des douleurs. Elle a souligné que le stress lié à ces agressions a eu un impact significatif sur sa santé. La situation est d'autant plus complexe qu'elle a demandé justice pour ces actes qui l'ont profondément affectée.
En réponse aux accusations, Gérard Depardieu a nié avoir commis les actes reprochés. Il a déclaré ne pas se souvenir de Sarah et a affirmé que les fesses ne l'intéressent pas, sauf celles de ses amis. À la barre, il a insisté sur le fait qu'il n'avait pas touché Sarah de manière inappropriée. Il a même évoqué des claques amicales sur la fesse, mais a précisé que cela ne s'appliquait pas à la situation avec Sarah.
Depardieu a également mentionné qu'il était toujours accompagné de son garde du corps sur le tournage. Il a expliqué que sa condition physique rendait ses déplacements difficiles et qu'il préférait ne pas avoir de femmes à proximité en raison de son langage parfois grossier. Il a affirmé : « J'évite que le nouveau monde écoute et que je devienne détestable ».
Lors des échanges avec l'avocate de Sarah, Gérard Depardieu a eu du mal à définir ce qu'est une agression sexuelle. Il a reconnu que toucher quelqu'un pourrait être considéré comme une agression, mais il a insisté sur le fait qu'il n'avait pas pratiqué d'agression sexuelle. Il a dit : « Je ne suis pas un toucheur ni un violeur », mais a admis que les normes avaient changé avec le temps.
La confusion autour des définitions a suscité des interrogations. Depardieu a déclaré qu'il était incapable de décrire une agression sexuelle, affirmant que cela ne correspondait pas à ses actions. Il a exprimé son incompréhension face à la gravité de la situation, tout en maintenant sa position de non-culpabilité.
Le procès de Gérard Depardieu soulève des questions complexes autour des accusations d'agression sexuelle. Les témoignages de Sarah et les dénégations de l'acteur mettent en lumière les défis de la justice dans de telles affaires. Ce procès est un rappel que les discussions sur le consentement et le comportement approprié sur les lieux de travail sont plus que jamais d'actualité.