Nouvelle-Calédonie : Les Indépendantistes parlent d'un « projet » et non d'un « accord définitif »

Introduction

Le FLNKS a récemment déclaré que le texte signé à Bougival représente un projet en cours de développement. Lors d'une conférence de presse, Emmanuel Tjibaou, leader de la délégation, a précisé que ce document n'est pas encore un accord définitif. Cette déclaration soulève des questions sur l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie.

Nature du Document Signé

Emmanuel Tjibaou a affirmé : « Nous avons signé un projet, pas un accord définitif ». Il a souligné que le texte, signé début juillet, est une étape cruciale vers la souveraineté. Selon lui, il est essentiel de comprendre que ce document est encore « susceptible d’être amendé », ce qui laisse la porte ouverte à des modifications.

Le projet doit maintenant être présenté aux différentes composantes du FLNKS. Un passage devant le bureau politique est prévu, suivi d'un congrès élargi. Emmanuel Tjibaou a reconnu que « tout compromis a un prix », indiquant que le texte contient des éléments à la fois positifs et moins bons.

Points Clés du Projet

Parmi les aspects majeurs du projet, Tjibaou a mentionné la création d’un État de la Nouvelle-Calédonie et le transfert immédiat des compétences en matière de relations extérieures. De plus, le texte prévoit une reconnaissance internationale et la possibilité d’une double nationalité française et calédonienne.

Ces propositions sont considérées comme des avancées significatives, mais soulèvent également des interrogations sur leur mise en œuvre. Les discussions autour de ce projet sont donc cruciales pour l'avenir politique de la région.

Défis des Négociations

Roch Wamytan, signataire des accords de Nouméa, a décrit les négociations à Bougival comme étant « horriblement difficiles ». Il a exprimé des préoccupations quant à l'équilibre du projet, ce qui souligne les tensions présentes dans le processus.

Les indépendantistes envisagent de faire appel à des experts internationaux pour évaluer la pertinence des propositions. Des représentants des Nations unies et du Comité spécial de décolonisation de l’ONU pourraient être sollicités pour apporter leur expertise.

Climat Tendu et Réactions

La prise de parole d'Emmanuel Tjibaou intervient dans un climat très tendu. Des menaces de mort ont été adressées aux signataires, ce qui a poussé les autorités à mettre en place un dispositif de protection policière. Cette situation souligne l'importance de clarifier les termes du débat autour du projet.

Les membres de la délégation ont mis en garde contre les lectures partisanes du texte. Ils insistent sur la nécessité d'éviter toute ambiguïté concernant l'engagement des différentes parties prenantes.

Conclusion

En résumé, le projet signé à Bougival par le FLNKS est un document évolutif qui soulève de nombreuses questions. Alors que les discussions se poursuivent, il est crucial de maintenir le dialogue et de travailler vers une solution qui respecte les aspirations des populations locales. L’avenir de la Nouvelle-Calédonie dépendra de la capacité des acteurs impliqués à naviguer dans cette période délicate.