
En septembre 2025, la France a rapatrié dix enfants et trois femmes de Syrie. Cette opération soulève des questions cruciales sur le traitement des jeunes français restés sur place. Trois jeunes majeurs, dont les parents les ont conduits en Syrie, cherchent à forcer l'État à réexaminer leur situation.
Le tribunal administratif de Paris doit rendre sa décision dans les quinze jours suivant une audience fin novembre. Leur avocate, Me Marie Dosé, espère un résultat positif pour ces jeunes qui n'ont pas choisi leur sort. Ils souhaitent être rapatriés pour retrouver une vie normale.
Les jeunes concernés, Youssef Boudouaia, Adem Clain et Amza Benabed, ont été emmenés en Syrie alors qu'ils étaient encore enfants. Ils ont vécu des situations difficiles dans des camps sous contrôle des forces kurdes, après la chute de l'État islamique.
Le ministère des Affaires étrangères a rejeté leurs demandes de rapatriement en 2024, citant une situation complexe et dangereuse en Syrie. Ce refus a suscité des inquiétudes, notamment pour Youssef, qui souffre de graves blessures et d'épilepsie. Son avocate souligne l'urgence de sa situation.
Adem Clain, fils d'un djihadiste notoire, est également dans une situation critique. Son avocate a constaté des blessures graves lors de sa visite. Le rapporteur public a qualifié le refus de rapatriement d'arbitraire, plaidant pour une réévaluation des demandes.
Amza Benabed, le troisième requérant, a été transféré en Irak sans que son avocate en soit informée à l'avance. Elle dénonce ce transfert, qui pourrait le mener à une condamnation à mort. Amza souffre de plusieurs blessures et de problèmes de santé, ce qui complique davantage sa situation.
Ce cas met en lumière les défis auxquels font face les jeunes français en Syrie. Leur retour est essentiel, non seulement pour leur santé, mais aussi pour leur réinsertion dans la société française.
Le sort des jeunes français restés en Syrie soulève des questions éthiques et humanitaires. La France doit reconsidérer sa politique de rapatriement pour ces jeunes, souvent victimes des choix de leurs parents. La décision du tribunal administratif pourrait marquer un tournant dans cette affaire délicate.