
Sir Keir Starmer a été réprimandé par son propre conseiller éthique concernant son rôle dans la nomination de David Kogan, un donateur du Labour, en tant que nouveau régulateur du football en Angleterre. Sir Laurie Magnus a déclaré au Premier ministre qu'il était regrettable qu'il ait approuvé cette nomination, étant donné que M. Kogan avait contribué à sa campagne pour la direction du Labour en 2020.
Starmer a depuis présenté des excuses, qualifiant son implication d'une "erreur malheureuse" et a révélé qu'il s'était ensuite retiré du processus. Les conservateurs ont réagi, affirmant que le Premier ministre avait été "pris en offside" après une "grave erreur de jugement".
M. Kogan, un cadre dans les droits sportifs, a été annoncé comme le candidat préféré du gouvernement en avril par la secrétaire à la Culture, Lisa Nandy. Son département est chargé de réguler le sport. Cependant, elle s'est retirée du processus de nomination le mois suivant, après que M. Kogan a révélé aux députés qu'il avait donné des somme très modestes à sa campagne de 2020.
La nomination de M. Kogan à ce poste rémunéré à 130 000 £ par an pour un mandat de cinq ans a été confirmée par le ministère des Sports le mois dernier. La semaine dernière, il a été révélé que Nandy avait involontairement enfreint les règles de nomination publique en ne vérifiant pas au préalable les dons de Kogan.
Nandy a présenté des excuses la semaine dernière, déclarant qu'elle n'était pas au courant des dons de M. Kogan à sa campagne. Elle a affirmé avoir déclaré les dons "dès que j'ai découvert" qu'ils avaient eu lieu. Cela a amené les conservateurs à demander à Sir Laurie d'examiner l'implication du Premier ministre, arguant qu'il avait "exactement le même conflit d'intérêts" que Nandy.
Dans une lettre à son conseiller, Sir Keir a reconnu qu'il avait confirmé son soutien à la nomination de M. Kogan après avoir reçu une note sur la décision de Nandy. Il a exprimé des regrets, indiquant que cela aurait été mieux s'il n'avait pas été informé de la nomination.
Sir Keir a également révélé qu'il s'était retiré du processus de nomination en juin, après avoir discuté des dons de Kogan avec Sir Laurie. Il a ordonné à ses fonctionnaires de mener un examen interne sur la gestion des récusations au sein de son cabinet. Le ministre conservateur Alex Burghart a déclaré que cet épisode était "encore un autre scandale" au cœur du gouvernement du Labour.
Burghart a ajouté que Starmer lui-même avait été pris en faute en approuvant la nomination d'un donateur majeur à un rôle puissant. Il a souligné que cela ne relevait pas simplement de la négligence, mais constituait une "grave erreur de jugement" de la part d'un homme ayant promis intégrité et transparence.
M. Kogan avait été présélectionné pour le poste sous le précédent gouvernement conservateur, mais le processus avait été suspendu après l'annonce des élections générales l'année dernière. Le rapport a également mentionné que M. Kogan avait retiré sa candidature en novembre dernier avant d'être finalement re-sélectionné comme candidat externe.
Il a déclaré avoir "coopéré pleinement" avec l'enquête du commissaire aux nominations publiques, affirmant que sa pertinence pour le rôle n'avait jamais été remise en question.
En somme, cette situation a mis en lumière des problèmes de transparence au sein du gouvernement du Labour. Les erreurs de jugement et les conflits d'intérêts soulèvent des questions sur l'intégrité des processus de nomination. Les conséquences de cette affaire pourraient avoir des répercussions sur la confiance du public envers les dirigeants politiques.