La rémunération de l'ex-directeur général du groupe Stellantis, Carlos Tavares, a atteint 23,1 millions d'euros pour l'année 2024. Cette année a été marquée par de graves difficultés pour le groupe. La polémique autour de cette rémunération persiste, suscitant des réactions parmi les actionnaires.
Lors de l'assemblée générale annuelle à Amsterdam, un tiers des actionnaires, soit 33,07 %, a voté contre le rapport du comité sur la rémunération des dirigeants. Ce rapport inclut la rémunération de Carlos Tavares, qui comprend également une indemnité de départ de 2 millions d'euros et un bonus de 10 millions d'euros.
En 2024, la rémunération de Carlos Tavares, bien que colossale, a baissé de 37 % par rapport à 2023. Cela représente une somme équivalente à 350 fois le salaire moyen des 259 000 salariés de Stellantis, qui est de 65 993 euros, en baisse pour la première fois depuis la création du groupe en 2021.
Les actionnaires ont exprimé leur mécontentement concernant cette politique de rémunération. En 2022, 52 % d'entre eux avaient contesté le rapport, 48 % en 2023, et 30 % en 2024. Malgré ces oppositions, le versement prévu par le conseil d'administration n'a pas été perturbé.
Un gestionnaire d'actifs, AllianzGI, a qualifié le package de rémunération de 23,1 millions d'euros comme étant excessivement généreux. Cette déclaration est d'autant plus significative compte tenu des performances opérationnelles médiocres du groupe et des circonstances entourant la démission de Tavares.
Après des années de profits records, Stellantis a connu une mauvaise année 2024, avec un bénéfice net chutant de 70 %, atteignant seulement 5,5 milliards d'euros. Ces difficultés ont conduit à la démission forcée de Carlos Tavares, soulignant un contraste marqué avec les performances précédentes du groupe.
Le président de la République a également critiqué le montant du salaire de Tavares en 2022. Le ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, a insisté sur la nécessité d'un principe de modération dans les rémunérations, bien qu'il ait ajouté que ce n'est pas à l'État de déterminer ces niveaux.
Stellantis doit maintenant naviguer dans un contexte difficile après le départ de Carlos Tavares. La question de la rémunération des dirigeants et de la performance du groupe sera cruciale pour regagner la confiance des actionnaires. Les prochaines décisions stratégiques seront observées de près par les investisseurs.
La situation actuelle soulève des interrogations sur la manière dont le groupe gérera l'après-Carlos Tavares. Les défis économiques et les attentes des actionnaires devront être pris en compte pour assurer la stabilité et la croissance de Stellantis.
En résumé, la rémunération de Carlos Tavares et les résultats financiers de Stellantis soulèvent des questions importantes. La réaction des actionnaires et les critiques sur la politique de rémunération témoignent d'un climat d'incertitude. L'avenir du groupe dépendra de sa capacité à surmonter ces défis et à restaurer la confiance des investisseurs.