L'usine de Sandouville employait l'année dernière 1 850 salariés et 600 intérimaires. Renault a annoncé son intention de ne pas renouveler environ 300 contrats d'intérimaires en raison du fort ralentissement du marché des utilitaires en Europe.
Ce marché a reculé de 9,2 % en janvier, avec des prévisions pour février indiquant une nouvelle baisse de 14,9 %. La direction du groupe a précisé que la nouvelle organisation de production débuterait le 17 mars.
À partir de cette date, les contrats d'intérim ne seront progressivement plus renouvelés. Cependant, le plan de recrutement de 550 CDI et CDD d'ici 2028 est maintenu, tout comme la production de trois modèles 100 % électriques à partir de l'année prochaine.
Le délégué syndical FO de Renault Sandouville, Fabien Gloaguen, a critiqué la réglementation européenne et le mécanisme d’amende sur les émissions de CO2. Bien que ce dernier ait été assoupli, il reste une source de préoccupation pour les employés.
Deux parlementaires de Seine-Maritime ont écrit au ministre de l'Économie pour demander des engagements clairs concernant la préservation des emplois sur le site de Sandouville. Ils expriment leur colère face à la suppression de 323 postes d'intérimaires.
La sénatrice Céline Brulin et le député Jean-Paul Lecoq soulignent que cette situation crée de l'incompréhension au sein des équipes de l'usine. Ils estiment que la direction aurait pu mieux anticiper la transition vers les vans électriques.
L'usine de Sandouville a atteint une production record en 2024, avec 137 000 véhicules produits. Cette usine, qui fabrique notamment le Renault Trafic, est l'un des trois sites de production d'utilitaires en France pour Renault.
Un an auparavant, Bruno Le Maire avait visité l'usine pour annoncer un investissement de 330 millions d'euros pour moderniser le site. Cet investissement souligne l'importance stratégique de l'usine dans la production de véhicules utilitaires.
La situation à l'usine de Sandouville est préoccupante, avec des réductions d'effectifs annoncées en raison d'un marché en déclin. Malgré cela, Renault maintient ses projets de recrutement et de production électrique. Les enjeux sont donc cruciaux pour l'avenir de l'emploi dans cette région.