La ville de Belém, au nord du Brésil, se prépare à accueillir la COP 30 du 10 au 21 novembre 2025. Cet événement majeur sur le changement climatique attire l'attention, mais il entraîne également des projets controversés. En effet, une nouvelle autoroute est en construction, suscitant des inquiétudes environnementales.
La nouvelle autoroute à quatre voies vise à améliorer la circulation dans Belém, surtout avec l'afflux de plus de 50 000 participants. Cependant, ce projet a provoqué l'indignation des défenseurs de l'environnement. La route traverse la forêt amazonienne, menaçant ainsi des hectares de forêt protégée.
Cette déforestation est particulièrement préoccupante car l'Amazonie, surnommée le poumon de la planète, joue un rôle crucial dans l'absorption du carbone. De nombreux experts estiment que cette destruction va à l'encontre des objectifs de la COP, qui vise à lutter contre le changement climatique.
Le gouvernement de l'État du Pará défend le projet en mettant en avant ses aspects « durables ». Selon Adler Silveira, secrétaire aux infrastructures, l'autoroute inclura des passages pour les animaux, des pistes cyclables et un éclairage solaire. De plus, de nouveaux hôtels et un réaménagement du port sont en cours pour accueillir les visiteurs.
Cependant, ces promesses de durabilité sont remises en question par les conséquences environnementales. Les défenseurs de la nature craignent que les bénéfices économiques ne soient pas au rendez-vous face à la destruction de l'écosystème.
Les habitants vivant près de la future autoroute expriment des inquiétudes. Claudio Verequete, qui dépendait de la récolte des baies d’açaí, déplore que « tout a été détruit ». Il souligne qu'il n'a reçu aucune compensation et qu'il doit compter sur ses économies.
De plus, la construction de la route déconnecte deux zones de forêt protégée, ce qui pourrait perturber les déplacements de la faune. Les scientifiques s'inquiètent de cette fragmentation de l'écosystème, qui pourrait avoir des répercussions sur la biodiversité locale.
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva affirme que la COP sera historique, car il s'agit d'une « COP en Amazonie ». Il espère que cet événement permettra de mettre en lumière les besoins de la forêt et les efforts du gouvernement pour la protéger. Cependant, cette vision est contestée.
Silvia Sardinha, vétérinaire et chercheuse, critique le fait que les discussions se déroulent à un niveau très élevé, sans que les voix des habitants de l'Amazonie soient entendues. Cela soulève des questions sur la participation des communautés locales dans les décisions qui les concernent.
La construction de l'autoroute à Belém soulève des enjeux complexes entre développement économique et protection de l'environnement. Alors que la COP 30 approche, il est crucial que les préoccupations des habitants et des défenseurs de la nature soient prises en compte. L'avenir de l'Amazonie dépendra des choix qui seront faits dans les mois à venir.