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L'injonction pour réprimer les fêtes de rue de la Saint-Patrick divise les étudiants et les voisins dans une ville universitaire de l'Ontario.

Publié le : 14 mars 2025

Injonction à Waterloo pour la fête de la Saint-Patrick

Ce week-end, la ville de Waterloo a obtenu une injonction qui permet aux autorités de procéder à des arrestations lors des fêtes de rue non autorisées. Cette mesure vise à prévenir les rassemblements chaotiques qui marquent traditionnellement la fête de la Saint-Patrick. Les étudiants et les résidents ont des opinions partagées sur cette décision.

Problèmes de sécurité croissants

Jen Davis, la vice-chef de la police régionale de Waterloo, souligne que les fêtes de rue autour de la Saint-Patrick sont devenues un problème croissant. Selon elle, la ville a observé une augmentation du nombre de participants à ces événements. Des rapports d'incidents de sécurité ont été fréquents, incluant des comportements irrespectueux et des nuisances dans les quartiers.

Les quartiers concernés incluent Northdale et MacGregor, ainsi qu'une partie du quartier Uptown. Kae Elgie, membre de l'association communautaire MacGregor-Albert, a mentionné que ces fêtes ont perturbé la tranquillité de son voisinage. Elle précise que l'association ne souhaite pas interdire complètement les fêtes, mais appelle à un respect des résidents.

Coûts pour la ville

Selon une décision du juge Micheal Gibson, Waterloo a dépensé environ 105 000 $ pour répondre à ces fêtes. Les services d'application des lois municipales ont investi plus de 940 000 $ depuis 2017 pour gérer ces rassemblements non autorisés. La police régionale a également engagé des ressources considérables pour faire face aux événements de cette année.

Malgré ces efforts, certains étudiants, comme Robert Chadney, estiment que ces fêtes font partie de l'tradition de la Saint-Patrick à Waterloo. Ils souhaitent que la ville trouve un moyen de permettre aux étudiants de célébrer sans perturbations excessives.

Réactions des étudiants et des résidents

Les étudiants expriment des sentiments mitigés envers l'injonction. Ben Smith, par exemple, souhaite simplement s'amuser sans être inquiété par les autorités. Jennifer Hurtado, quant à elle, doute de l'efficacité de l'injonction pour stopper les rassemblements. Elle pense que les étudiants continueront à faire la fête, malgré les risques.

Jen Davis affirme que l'injonction permet aux forces de l'ordre d'adopter une approche plus préventive. L'objectif principal est d'éduquer les jeunes sur les conséquences de leurs actions et de les inciter à se disperser avant que les problèmes ne surviennent.

Impact sur la culture irlandaise

Sue Nally, directrice du festival Irish Real Life, exprime des préoccupations concernant la perception de la culture irlandaise. Elle souligne que les fêtes de rue sont une belle occasion de célébrer cette culture au sein de la communauté. Nally souhaite que la ville trouve un moyen de gérer les fêtes tout en respectant l'héritage culturel.

Elle propose d'intégrer davantage d'éléments de la culture irlandaise dans ces célébrations, afin de ne pas laisser les comportements négatifs nuire à l'image de la fête. Davis, de son côté, insiste sur le fait que l'injonction vise à prévenir les problèmes avant qu'ils ne se produisent, en mettant l'accent sur l'éducation des participants.

Conclusion

La décision de Waterloo d'imposer une injonction pour les fêtes de la Saint-Patrick suscite des réactions variées. Alors que certains soutiennent la nécessité de mesures de sécurité, d'autres craignent que cela nuise à l'esprit festif de cette tradition. L'enjeu est de trouver un équilibre entre la sécurité publique et le respect des célébrations culturelles.

Saint-Patrick - L'injonction pour réprimer les fêtes de rue de la Saint-Patrick divise les étudiants et les voisins dans une ville universitaire de l'Ontario.