Columbia University a annoncé avoir imposé une série de sanctions à des étudiants ayant occupé un bâtiment du campus lors de manifestations pro-palestiniennes au printemps dernier. Cette décision survient après que l'administration Trump a suspendu 400 millions de dollars de subventions fédérales, citant la réponse insuffisante de l'université face à l'antisémitisme sur le campus.
Dans un communiqué, l'université a précisé que son conseil judiciaire avait imposé des sanctions allant de suspensions de plusieurs années à des expulsions. Les sanctions concernent l'occupation de l'Hamilton Hall de l'université. Ce conseil est composé d'étudiants, de professeurs et de personnel sélectionnés par le Sénat de l'université.
Columbia n'a pas divulgué les noms des étudiants sanctionnés, ni le nombre total de personnes concernées. Les étudiants peuvent cependant faire appel de ces décisions. Cette situation a suscité des inquiétudes parmi les étudiants et les membres du personnel.
Le syndicat représentant les travailleurs étudiants de Columbia, UAW Local 2710, a annoncé que son président, Grant Miner, faisait partie des étudiants expulsés. Cette expulsion a eu lieu juste un jour avant le début des négociations contractuelles avec l'université, ce que le syndicat a qualifié de nouvelle atteinte aux droits du Premier Amendement.
Un porte-parole de l'université n'a pas souhaité commenter cette déclaration du syndicat. Les manifestations anti-Israël sur le campus de Columbia ont attiré l'attention et ont été au centre de vives controverses.
Les manifestations ont débuté après l'attaque du Hamas contre Israël en octobre 2023, suivie d'une offensive israélienne soutenue par les États-Unis à Gaza. Les manifestants ont exigé que les fonds universitaires se désengagent des intérêts israéliens et que l'aide militaire des États-Unis à Israël cesse.
Le climat sur le campus a été tendu, avec des accusations d'antisémitisme, d'islamophobie et de racisme. L'arrestation de Mahmoud Khalil, un étudiant et leader des manifestations, a provoqué une onde de choc parmi les étudiants. Il a été arrêté par des agents fédéraux d'immigration, qui cherchent à le déporter.
La situation reste incertaine, alors qu'un juge fédéral a temporairement bloqué sa déportation. Les tensions continuent de croître, et les étudiants s'inquiètent des répercussions sur leurs droits et leur sécurité.
Les sanctions imposées par Columbia University soulignent les tensions croissantes autour des manifestations sur le campus. Les décisions de l'administration et les réactions des syndicats mettent en lumière des questions cruciales concernant la liberté d'expression et les droits des étudiants. La communauté universitaire reste vigilante face à cette situation en constante évolution.