Le gouvernement a accordé des indultes à six condamnés à l'occasion de la Semaine Sainte. Parmi eux, deux frères de Málaga et d'autres venant de Grenade, Jaén, Zaragoza et León. Ces personnes purgées diverses peines pour des délits contre la santé publique, le vol et la réception.
Le Boletín Oficial del Estado (BOE) publie ce mercredi les réels décrets approuvés par le dernier Conseil des ministres, suite à une proposition du Ministère de la Présidence. Chaque cas a été examiné, tenant compte des rapports des magistrats et de la Fiscalité, estimant que des raisons de justice et d'équité sont présentes.
Deux des six indultés sont les frères Jesús et Salvador L.M., condamnés en octobre 2021 à trois ans de prison et à une amende de 14 730 euros pour un délit contre la santé publique. Les faits remontent à 2017.
Un autre indulté, Natalio O.C., a été condamné en février 2021 à trois ans et six mois de prison avec une amende de 100 000 euros pour des infractions similaires. Les autres condamnés incluent Fernando M.M., David T.P., et Ana H.J., chacun ayant purgé des peines pour divers délits.
Cette pratique d'indultes remonte au XVIIIe siècle, lorsque la peste sévissait à Málaga. En 1759, une suspension des processions a été décidée, mais des prisonniers se sont rebellés et ont porté le Christ dans les rues. À leur retour, une pragmatique royale a été édictée, accordant le privilège de libérer un condamné.
La norme régissant les indultes date de 1870. Bien que plusieurs groupes parlementaires aient proposé des réformes, aucun consensus n'a été atteint. Une proposition du PSOE visait à exclure les condamnés pour corruption ou violence de genre, mais elle n'a pas abouti en raison de l'opposition du PP.
Traditionnellement, les confréries demandent des indultes pour les prisonniers de leur province remplissant les critères requis. À Grenade, la confrérie de Notre-Dame de la Solitude est responsable de la libération des détenus chaque année lors de la procession du Vendredi Saint.
Le prisonnier est escorté par des membres de la confrérie, portant un coussin avec le document d'indultes. Cette tradition a été rétablie en 2010, après 82 ans d'absence, suite à un précédent cas de commutation de peine.
Les indultes accordés cette année témoignent d'une tradition profondément ancrée dans la culture espagnole. Ils soulignent l'importance de la justice et de l'équité dans le système pénal. Ces événements rappellent également l'histoire et les pratiques qui continuent d'influencer la société actuelle.