Confrontation raciale entre Musk et l'Afrique du Sud concernant Starlink
Conflit entre Musk et l'Afrique du Sud concernant Starlink
Le conflit entre Elon Musk et l'Afrique du Sud sur l'absence de lancement de Starlink dans le pays découle des lois sur l'empowerment noir. Cette situation pourrait également contribuer à la tension diplomatique entre les États-Unis et la nation la plus industrialisée d'Afrique.
Sur sa plateforme sociale X, Musk a affirmé que son service Internet par satellite ne pouvait pas opérer en Afrique du Sud simplement parce qu'il n'est pas noir. Cependant, l'Autorité indépendante des communications d'Afrique du Sud (Icasa) a précisé que Starlink n'avait jamais soumis de demande de licence.
Les enjeux juridiques
Pour opérer en Afrique du Sud, Starlink doit obtenir des licences de réseau et de service, qui exigent 30 % de participation d'groupes historiquement défavorisés. Cela concerne principalement la population noire majoritaire, exclue de l'économie pendant l'apartheid.
Depuis la fin de l'apartheid en 1994, l'ANC a fait de l'empowerment noir un pilier central de sa politique économique. Cela inclut des lois obligeant les investisseurs à donner une participation de 30 % à des entreprises locales dirigées par des Noirs.
Les tentatives de résoudre le blocage
La ministre des Communications, Solly Malatsi, pourrait être un allié potentiel pour Musk. Malatsi, membre du Parti de l'Alliance démocratique (DA), critique les lois d'empowerment noir, affirmant qu'elles favorisent le clientélisme et la corruption.
En octobre, Malatsi a suggéré qu'il chercherait à contourner l'exigence de 30 % de participation noire, indiquant qu'il voulait clarifier la reconnaissance des programmes d'équité équivalente. Cependant, six mois plus tard, aucune modification n'a été apportée à la politique en raison de la résistance politique.
Relations tendues entre Musk et le gouvernement sud-africain
Musk a critiqué les lois sur la propriété en Afrique du Sud, les qualifiant de racistes. Pendant ce temps, l'ancien président Donald Trump a menacé de boycotter le sommet du G20 prévu dans le pays. Trump a également exprimé des préoccupations concernant la confiscation des terres.
Les déclarations de Musk sur un prétendu génocide blanc ont été largement rejetées, mais elles reflètent ses frustrations face à l'incapacité de Starlink à obtenir une licence. En mars, il a affirmé que Starlink ne pouvait pas obtenir de licence simplement parce qu'il n'est pas noir.
Les défis de Starlink en Afrique
Starlink opère maintenant dans plus de 20 pays africains, mais n'a toujours pas de présence en Afrique du Sud. Bien que des connexions aient été établies via des forfaits d'itinérance régionaux, cela a été stoppé l'année dernière, et Icasa a averti que les entreprises fournissant le service illégalement pourraient faire face à des amendes.
Avec environ 20 % des Sud-Africains n'ayant pas accès à Internet, un compromis pourrait être bénéfique pour Starlink et le gouvernement. Cela pourrait représenter un marché lucratif pour Starlink tout en aidant le gouvernement à atteindre son objectif d'accès universel à Internet d'ici 2030.
Conclusion
Le conflit entre Musk et l'Afrique du Sud sur Starlink met en lumière des enjeux complexes liés à l'empowerment noir et aux relations diplomatiques. Alors que Musk continue de faire pression pour obtenir une licence, le gouvernement sud-africain semble déterminé à respecter ses lois. L'avenir de Starlink dans le pays reste incertain, mais des discussions sont nécessaires pour trouver une solution.
