Un coach sportif d'une université taïwanaise a présenté ses excuses après un projet de recherche qui aurait impliqué de forcer des étudiants à donner leur sang. Selon les médias locaux, Chou Tai-ying, âgée de 61 ans, a déclaré que son intention était d'aider son équipe, car elle avait peu de joueurs et que ceux-ci étaient souvent blessés.
Cependant, il n'est pas clair à quoi servait exactement le sang prélevé. Un homme politique taïwanais, Chen Pei-yu, a révélé l'affaire en 2024, affirmant que les étudiants avaient été informés qu'ils perdraient des crédits académiques s'ils ne participaient pas.
Une enquête interne à l'Université Normale Nationale de Taïwan (NTNU) a révélé que le prélèvement de sang avait commencé en 2019 et s'était poursuivi jusqu'en 2024 pour différents "projets de recherche". Le coach Chou a admis avoir demandé à des étudiants non qualifiés de l'aider à prélever le sang.
Elle a présenté ses excuses pour avoir mis "une pression sur l'école et les étudiants" à travers ses "mots et comportements imprudents". Elle a déclaré : "C'est définitivement ma faute de vous avoir fait ressentir cela." Un professeur impliqué dans l'un des projets de recherche a également présenté des excuses.
Le professeur Chen Hsueh-chih a affirmé que l'objectif était d'aider les athlètes étudiants, mais a reconnu que cela avait involontairement causé du tort à ces derniers et à leurs familles. L'enquête a révélé que les étudiants avaient donné du sang une fois par jour, et les échantillons ont été jetés après des irrégularités dans la manière dont le sang était prélevé.
Chen Pei-yu avait initialement allégué que le projet de recherche exigeait des joueurs qu'ils donnent trois échantillons de sang par jour pendant 14 jours consécutifs. Elle a également mentionné que les joueurs étaient tenus de participer au projet pendant plusieurs années.
Le principal de la NTNU, Wu Cheng-chi, a présenté ses excuses pour ce qu'il a qualifié de négligence de l'école. Il a indiqué que les procédures d'éthique et de supervision de l'institution seraient révisées. Le ministre adjoint de l'Éducation de Taïwan a également déclaré que l'affaire serait examinée par leur département, ainsi que les actions de Chou et Chen.
Par ailleurs, le ministère de l'Éducation a annoncé qu'il pourrait révoquer la licence d'entraîneur d'un coach de football féminin de la NTNU, sans nommer l'individu concerné.
Cette affaire met en lumière des préoccupations majeures concernant l'éthique dans le sport universitaire à Taïwan. Les excuses du coach et les mesures envisagées par les autorités soulignent la nécessité d'une vigilance accrue pour protéger les droits et la santé des étudiants-athlètes.