Caroline Garcia peut regarder derrière elle, il n'y a pas grand monde pour assurer la relève... (Corinne Dubreuil/ABACAPRESS.COM)
La blague est largement éculée et pourtant elle marche encore. Depuis quelques années, lorsqu’on parle du tennis féminin français, Patrick Juvet et son tube « Où sont les femmes ? » de 1977 ne sont jamais bien loin. Et accompagnent la pente toujours plus descendante des Bleues.
Avec le recul de Caroline Garcia (58e), il n’y a désormais plus aucune représentante tricolore dans le top 50. La deuxième fois à peine depuis 39 ans après la disette fin 2021/début 2022. Pis, elles ne sont désormais plus que trois (Garcia, Parry, 66e et l’ancienne Russe Gracheva, 69e) à porter les couleurs bleu-blanc-rouge parmi les cent meilleures mondiales.
Le triste constat n’est pas nouveau… surtout après une saison 2024 calamiteuse (un titre à l’Open 35 de Saint-Malo et deux 8e de finale en Grand Chelem) conclue par une sortie sans gloire du groupe mondial de la Billie Jean King Cup. À son top niveau, l’arbre Caroline Garcia parvenait à lui seul à cacher une forêt sauvagement dépeuplée.
Mais la Lyonnaise, 31 ans, glisse tranquillement vers la fin de carrière et retrouve les courts après quatre mois d’absence pour cause d’usure physique (blessure à l’épaule) et surtout mentale. « J’ai envie de le prendre comme une étape, explique la lauréate du Masters en 2022 qui affrontera comme l’an passé Naomi Osaka au 1e tour. Je n’ai pas envie de me projeter sur mes résultats. »
Dérrière, la clairière apparaît au grand jour. Malgré leur âge encore jeune, les Parry (22 ans), Burel (23) ou Gracheva (24 ans) sont déjà là depuis plusieurs années et peinent à franchir une étape supérieure.
A l’étage en-dessous, quasiment le désert. Un vide qui contraste cruellement avec le regain de densité observé chez les garçons. Sur les courts de Melbourne Park, il y aura cinq Bleues dans le grand tableau après la qualification de Léolia Jeanjean. Et des perspectives peu réjouissantes au vu du tirage au sort.
À moyen terme, tous les espoirs reposent désormais sur Ksenia Efremova, 15 ans, la pépite russe naturalisée française en juin 2023. Après de longs mois d’absence dus à une grave blessure au coude, l’adolescente, qui a récemment quitté l’académie Mouratoglou pour l’Élite Tennis Center à Cannes, a repris sa marche en avant en fin de saison avec une demi-finale à l’Orange Bowl en décembre. La Moscovite de naissance sera présente en Australie dans le tableau junior, où elle avait atteint les quarts de finale l’an passé...
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