
Le 23 novembre 2023, à Paris, un affrontement s'est intensifié entre l'Élysée et CNews. La présidence a publié une vidéo sur son compte X pour dénoncer les fausses informations diffusées par la chaîne. Cette vidéo met en avant l’édito de Pascal Praud, qui évoquait la tentation autoritaire du président Emmanuel Macron.
Dans son édito, Praud a suggéré que les services de l'Élysée pourraient dicter ce qu'il faut dire et comment penser. Cette affirmation a suscité des réactions vives, renforçant la tension entre les deux entités.
La controverse a été alimentée par des déclarations du président Macron sur la lutte contre les fausses informations. Lors d’un déplacement à Arras, il a exprimé son désir de créer un label professionnel pour les réseaux sociaux et les sites d’information. Macron a insisté sur la nécessité de distinguer les sites qui génèrent des revenus publicitaires de ceux qui fournissent des informations fiables.
Il a précisé que la labellisation devrait être effectuée par des professionnels des médias, et non par l'État. Selon lui, si l'État devait vérifier, cela risquerait de mener à une dictature.
Les propos de Macron ont provoqué une réaction virulente de la part de l'extrême droite. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a comparé cette situation à un « ministère de la vérité », comme décrit par Orwell. Il a dénoncé une tendance à réécrire l'Histoire et à effacer la mémoire.
Des figures de la droite, comme Bruno Retailleau des Républicains, ont également exprimé leurs inquiétudes. Retailleau a qualifié cette initiative de dérive inquiétante, tandis que David Lisnard, maire de Cannes, a évoqué une dérive liberticide particulièrement grave.
Le débat sur la désinformation et la régulation des médias s'intensifie en France. Les tensions entre l'Élysée et CNews illustrent les enjeux complexes de la communication politique actuelle. La création d'un label pour les médias pourrait être un pas vers une meilleure régulation, mais suscite aussi des craintes quant à la liberté d'expression.