L'influenceuse algérienne, Sofia Benlemmane, a diffusé des vidéos considérées comme haineuses sur le réseau TikTok. Une Franco-algérienne, qualifiée d'influenceuse politique, a été interpellée jeudi dans le cadre d'une enquête sur des contenus en ligne jugés haineux. Selon le parquet de Lyon et son avocat, elle a été déférée ce samedi pour une convocation au tribunal correctionnel de Lyon le 18 mars.
Elle est poursuivie pour provocation à commettre un crime ou un délit, menaces de mort par image, injure publique en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre et injure publique en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion. Le parquet demandera qu'elle soit placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d'utiliser ses comptes sur les réseaux sociaux.
Depuis début janvier, Sofia Benlemmane est visée avec cinq autres activistes algériens par des procédures en France pour des propos haineux. Ces propos ciblent souvent des opposants au gouvernement algérien, dans un contexte de tensions diplomatiques entre Paris et Alger. Suivie sur TikTok et Facebook par plus de 300 000 personnes, la quinquagénaire avait notamment proféré des insultes à l'encontre d'une autre femme.
Son avocat, Me Frédéric Lalliard, conteste toute infraction pénale dans les propos reprochés à sa cliente. Il affirme qu'il n'y a rien d'idéologique dans son discours, malgré le caractère irritant ou choquant de certains propos. En 2001, Sofia Benlemmane avait été condamnée à sept mois de prison avec sursis pour des faits liés à une manifestation sportive. Son discours politique a évolué au fil des années, affichant désormais un soutien au gouvernement actuel.
En 2022, elle avait proféré des menaces à l'encontre de Samuel Eto'o, président de la Fédération camerounaise de football. En 2024, elle avait été expulsée de Côte d'Ivoire après des critiques virulentes envers le pays. Ces épisodes ont suscité des remous, conduisant à des réactions diplomatiques. Malgré ces controverses, Sofia Benlemmane continue d'alimenter les débats et de susciter des réactions vives.
La situation de Sofia Benlemmane soulève des questions sur la liberté d'expression, les limites des discours en ligne et les répercussions des propos tenus sur les réseaux sociaux. Son cas met en lumière les tensions entre les différentes communautés et les enjeux politiques sous-jacents. L'issue de cette affaire aura sans aucun doute des implications importantes pour le débat public et la régulation des contenus en ligne.