Depuis la prise de pouvoir des Talibans en 2021, les opportunités pour les femmes en Afghanistan se sont considérablement réduites. Beaucoup de jeunes filles, comme Salehe Hassani, se tournent vers le tissage de tapis pour subvenir à leurs besoins. Cette situation tragique souligne la lutte des femmes afghanes face à l'absence d'éducation et d'emplois.
Dans un atelier à Kaboul, des centaines de femmes et de filles travaillent dans un espace exigu, où l'air est lourd. Le tissage de tapis est l'un des rares métiers autorisés par le gouvernement taliban. Salehe, âgée de 19 ans, explique que l'éducation leur a été retirée, les poussant à se tourner vers ce travail.
Avant 2021, seulement 19% des femmes faisaient partie du marché du travail, un chiffre qui a chuté depuis. Avec la crise économique, de nombreuses femmes se retrouvent à passer de longues journées à tisser des tapis, un des rares métiers qui leur est encore accessible.
Selon les Nations Unies, environ 1,2 à 1,5 million d'Afghans dépendent de l'industrie du tissage de tapis. Les femmes représentent près de 90% de cette main-d'œuvre. Malgré une augmentation des exportations de tapis, les salaires restent bas. Les tisseuses gagnent environ 27 dollars pour chaque mètre carré, ce qui représente moins d'un dollar par jour.
Nisar Ahmad Hassieni, propriétaire d'une entreprise de tissage, paie ses employés entre 39 et 42 dollars par mètre carré. Bien qu'il respecte un horaire de travail de huit heures, les conditions restent précaires pour beaucoup.
Shakila, 22 ans, a dû abandonner ses rêves de devenir avocate pour aider sa famille à survivre. Elle tisse des tapis avec ses sœurs dans un modeste appartement. "Nous ne pouvions rien faire d'autre," dit-elle, soulignant l'absence d'autres opportunités.
Samira, 18 ans, qui aspirait à être journaliste, a également été forcée de quitter l'école après un attentat tragique. Elle avoue être traumatisée mais rêve de reprendre ses études. "Je voulais vraiment finir mes études," confie-t-elle, illustrant le désespoir de nombreuses jeunes filles afghanes.
Malgré les défis, certaines femmes, comme Salehe, restent déterminées à poursuivre leur éducation. "Nous refusons d'arrêter notre apprentissage," déclare-t-elle, espérant devenir médecin un jour. Ce désir de formation témoigne de la résilience des femmes afghanes face à l'adversité.
Les Talibans affirment que les filles pourront retourner à l'école lorsque certaines conditions seront remplies. Cependant, jusqu'à présent, aucune mesure concrète n'a été prise. Les femmes continuent de lutter pour leurs droits et leur avenir.
La situation des femmes en Afghanistan, notamment des jeunes filles, est désespérée. Le tissage de tapis, bien qu'il offre un moyen de subsistance, ne peut remplacer l'éducation. La détermination des femmes à poursuivre leurs rêves face à l'oppression est inspirante. Leur lutte pour l'égalité et l'accès à l'éducation reste cruciale.