Le drame survenu au club Pulse à Kocani, en Macédoine du Nord, a profondément choqué la nation. Ce samedi, alors qu'un concert du duo de hip-hop DNK battait son plein, un incendie a éclaté, causant la mort d'au moins 59 personnes et blessant 155 autres. Les témoignages des survivants révèlent l'horreur de cette nuit fatidique.
Marija Taseva, âgée de 19 ans, était présente avec sa sœur. Elle a décrit la panique qui a suivi l'éruption des flammes. "Tout le monde a commencé à crier 'sortez, sortez!'", a-t-elle rapporté à Reuters. Malheureusement, la seule sortie disponible était insuffisante pour la foule de 500 personnes présentes.
La situation s'est rapidement détériorée. "Je ne sais pas comment, mais je me suis retrouvée au sol, incapable de me relever", a-t-elle ajouté. Sa sœur, hélas, n'a pas survécu à cette tragédie. "Ma sœur est morte. J'ai été sauvée, mais pas elle", a-t-elle déclaré avec émotion.
L'incendie a débuté vers 02h30, lorsque des étincelles de dispositifs pyrotechniques ont touché le plafond, fait de matériaux hautement inflammables, selon le ministre de l'Intérieur, Pance Toskovski. Le club, décrit par la presse locale comme un "nightclub improvisé", n'avait pas de licence légale pour fonctionner.
Les autorités enquêtent sur de possibles liens entre le feu et des actes de corruption. "La plupart des victimes ont subi des blessures dues à la paniquer lors de la fuite", a commenté Kristina Serafimovska, responsable de l'hôpital de Kocani.
Les blessés, dont beaucoup souffrent de graves brûlures, sont pris en charge par des spécialistes. Vladislav Gruev, chirurgien, a indiqué que la majorité des patients avaient des brûlures couvrant plus de 18% de leur corps. Les blessures varient entre les secondes et troisièmes degrés, touchant principalement la tête et les membres supérieurs.
Les inspections ont révélé plusieurs anomalies dans le club, notamment des lacunes dans les systèmes d'extinction d'incendie. Mustafa Saidov, bénévole de la Croix-Rouge, a souligné que la majorité des victimes étaient des jeunes.
Les familles des victimes attendent avec anxiété des nouvelles à l'extérieur de l'hôpital. Dragi Stojanov, qui a perdu son unique enfant, a exprimé sa colère et sa douleur : "Je suis un homme mort, j'ai tout perdu...". Son cri de désespoir résonne dans tout le pays.
Le président de la Macédoine du Nord, Gordana Siljanovska-Davkova, a appelé à la responsabilité des autorités. "Rien n'est plus précieux que la vie humaine, en particulier celle des jeunes", a-t-elle déclaré, soulignant l'importance de la justice dans cette affaire tragique.
Cette tragédie a laissé une empreinte indélébile sur la société macédonienne. Alors que la nation pleure ses jeunes, des enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités. Le gouvernement a décrété sept jours de deuil national, témoignant de la gravité de cette catastrophe. Les familles continuent de chercher des réponses et de faire face à une douleur insurmontable.