La Union Européenne finalise son paquet de sancions à l'encontre d'Israël, qui inclut des mesures contre des ministres extrémistes et des colons violents. Ce plan comprend également la suspension partielle de l'Accord d'Association en matière commerciale. Cette initiative marque un tournant significatif dans les relations entre les deux territoires.
Bruxelles dévoilera ces mesures demain, mais elles devront être approuvées par les pays membres. Ce projet a été anticipé par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, lors de son discours sur l'état de l'Union. Les détails seront présentés par la haute représentante de l'Union pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, et le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic.
Von der Leyen, qui a toujours été proche d'Israël, a surpris en qualifiant ce pays d'"ami" du peuple israélien. Ce changement de ton a été particulièrement marquant, provoquant des réactions au sein du Parti Populaire Européen et de la CDU allemande.
Concernant la guerre à Gaza, la UE maintient sa position, évitant de qualifier la situation de génocide. Un porte-parole de la Commission a déclaré que la détermination des crimes internationaux, y compris le génocide, relève des tribunaux nationaux et internationaux. Cette déclaration a été faite en réponse à un rapport de l'ONU qui soutient que ces actes pourraient être considérés comme tels.
Le rapport indique que depuis 2023, les autorités israéliennes ont commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis dans la Convention sur le Génocide de 1948. Ces actes incluent la destruction physique de membres du groupe et l'imposition de conditions de vie visant à provoquer leur destruction.
Ce changement politique à Bruxelles permet à l'Espagne de retrouver une partie du leadership perdu ces derniers mois. Le gouvernement espagnol demande des sancions contre Israël depuis plus d'un an. Ce lundi, ils ont rappelé leur position lors d'une réunion à Bruxelles.
Fernando Sampedro, secrétaire d'État pour l'Union Européenne, a salué les propositions de sanctions qui reflètent les efforts espagnols. Il a insisté sur le fait que ce génocide doit cesser immédiatement, rejoignant ainsi les positions du président du gouvernement, Pedro Sánchez, et du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Pour montrer leur engagement envers la situation en Ukraine, Sampedro a souligné le renforcement de la présence militaire espagnole sur le flanc oriental. Actuellement, l'Espagne dispose de 2 500 soldats dans cette région, fournissant un soutien aérien supplémentaire à la mission de l'OTAN.
Cependant, de nombreux pays de l'UE, notamment ceux proches de la Russie, estiment que l'Espagne devrait contribuer davantage à la défense de l'Ukraine. Ce débat souligne les tensions persistantes au sein de l'Union concernant les priorités géopolitiques.
Les sanctions de l'UE contre Israël représentent un tournant dans les relations internationales. L'engagement de l'Espagne et les discussions sur la guerre à Gaza et la situation en Ukraine soulignent l'importance de la diplomatie dans un contexte complexe. Il est crucial que les actions entreprises soient efficaces pour favoriser la paix et la stabilité dans la région.