Le virus H5N1, qui provient à l'origine des déjections d'oiseaux mais a muté depuis, se transmet dans la très grande majorité des cas aux travailleurs en contact avec des animaux infectés, par voie respiratoire. Ils peuvent être contaminés lors de l'abattage d'une volaille, en touchant le plumage ou en étant en contact avec les sécrétions.
Le virus H5N1 circulant aussi bien dans les élevages de volailles que dans les troupeaux de vaches laitières, il peut également se trouver dans le lait de vaches laitières infectées. Les cas de transmission du virus entre humains sont très rares. "Aucun événement de transmission interhumaine n'a été documenté récemment", indique Santé publique France.
Les symptômes susceptibles de se manifester chez les hommes sont semblables à ceux de la grippe saisonnière, soit une forte fièvre, une fatigue intense, des douleurs musculaires, des maux de tête et une toux sèche et douloureuse, s'accompagnant parfois d'une difficulté à respirer.
Des symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, nausées...) peuvent s'ajouter, similaires à ceux d'une conjonctivite bénigne (irritation des yeux) ou neurologiques. Ils peuvent évoluer vers des complications entraînant la mort.
Dans un rapport publié en avril 2024, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportait le cas d'un homme décédé au Viet Nam après avoir contracté le virus de la grippe aviaire. Une première dans le pays depuis 2022. Le patient qui ne souffrait pas de maladie sous-jacente "a commencé à avoir de la fièvre et à tousser le 11 mars 2024", avant d'être admis à l'hôpital pour des "symptômes persistants" (douleurs abdominales et diarrhée).
Son état s'est ensuite aggravé. Une pneumonie sévère, un état septique grave et un syndrome de détresse respiratoire aiguë lui ont été diagnostiqués le 20 mars. Le patient, qui avait pratiqué la chasse aux oiseaux à la fin du mois de février, est décédé le 23 mars.