Le mercredi 12 mars, l’Assemblée nationale a examiné une résolution concernant l’Ukraine. François Bayrou a souligné la qualité des débats récents sur la guerre en Ukraine. Bien que les députés aient eu des désaccords, notamment sur la défense européenne, les échanges ont été jugés fructueux par tous.
Ce mercredi après-midi, l'atmosphère était plus tendue lors de l'examen d'une résolution visant à renforcer le soutien à l'Ukraine. Contrairement à la semaine précédente, un vote était prévu, mais celui-ci n'avait pas eu lieu à 21h30. Cela a mis en lumière les différentes positions des députés.
Les députés ont débattu sous le regard de l’ambassadeur d’Ukraine en France, qui a été chaleureusement applaudi. Cependant, la tension était palpable, avec des échanges houleux, notamment entre le RN et le groupe Ensemble pour la République.
Le débat a rapidement dégénéré en un règlement de comptes. Jean-Philippe Tanguy du RN a accusé ses homologues macronistes d’enrichir le régime poutinien par leurs sanctions. En réponse, Pierre Cazeneuve a rétorqué que la seule chose qui avait enrichi la Russie était les intérêts payés par le Rassemblement national.
Cette joute verbale a mis en exergue les tensions politiques au sein de l’Assemblée. L’intervention régulière de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée, a été nécessaire pour tenter d'apaiser les esprits.
La proposition de résolution du groupe Liot a suscité un débat vif. Elle proposait de faciliter l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Cette suggestion a été fortement critiquée par les oppositions, y compris le RN et les Insoumis.
François Ruffin, député écologiste, a averti que la libre circulation pourrait conduire à un désastre. Emmanuel Maurel, de la Gauche démocrate et républicaine, a également souligné qu'il ne s'agissait pas d'un vote immédiat sur l'adhésion de l’Ukraine, un processus long et exigeant.
Les débats ont également abordé la question de la défense européenne. Lorsque le RN a proposé de supprimer une référence aux ingérences russes, Pieyre-Alexandre Anglade d’EPR a dénoncé une trahison nationale. Les Insoumis, quant à eux, ont rejeté l'idée de créer une armée commune.
Alors que les discussions se poursuivaient, les États-Unis annonçaient l’envoi de négociateurs à Moscou pour obtenir un cessez-le-feu. Cela a été perçu par certains comme un signe de l’impuissance française dans cette séquence diplomatique.
Le débat à l'Assemblée nationale sur l'Ukraine a révélé des tensions profondes entre les partis. Les divergences sur la défense européenne et l'adhésion de l'Ukraine à l'UE ont mis en lumière des positions claires. La situation reste tendue, et les discussions continuent d'alimenter des échanges passionnés.