La multinationale portugaise Altri, opérant en Galice via Greenfeber, a franchi une étape clé pour son projet de production de fibres textiles lyocell à Palas de Rei. Ce projet controversé a suscité des inquiétudes au sein de la population, notamment de la part de groupes écologistes.
La Xunta a déclaré que le projet est environnementalement viable. Ce jugement a été renforcé par la publication de la déclaration d'impact environnemental (DIA) par la Direction Générale de la Qualité Environnementale. Ce document est considéré comme un jalon stratégique pour la région, impliquant plusieurs municipalités.
La construction de l'usine nécessitera un investissement d'environ 1.000 millions d'euros et créera 500 emplois directs ainsi que 2.000 indirects. Altri estime que, une fois opérationnelle, l'usine contribuera à hauteur de 300 millions d'euros au PIB galicien.
Malgré l'aval administratif, la controverse persiste. La plateforme Ulloa Viva et d'autres groupes ont déjà prévu des manifestations pour exprimer leur opposition. Ils annoncent des mesures administratives et judiciaires contre le projet.
Les leaders politiques, comme Ana Pontón du BNG, dénoncent ce qu'ils considèrent comme une trahison envers la Galice. Ils demandent au gouvernement central de clarifier son soutien financier, affirmant qu'aucun euro ne devrait être investi dans ce projet.
La DIA impose des conditions strictes, notamment en matière de gestion de l'eau. L'usine devra limiter son extraction à 46.000 mètres cubes d'eau par jour, provenant du barrage de Portodemouros. De plus, les eaux usées devront être traitées dans une station spécialisée, garantissant ainsi une gestion responsable des ressources.
Les eaux usées sanitaires seront également traitées dans une station compacte, avec des normes de recyclage strictes. Ces exigences visent à minimiser l'impact environnemental du projet tout en assurant sa viabilité.
Le projet d'Altri à Palas de Rei est à la croisée des chemins entre développement économique et préoccupations environnementales. Bien que la viabilité ait été confirmée par les autorités, l'opposition continue de croître. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l'avenir de cette initiative.