« Du Sang Sur Les Mains » : La Conférence De Presse De L’Église Sur L'Affaire Bétharram Interrompue Par Une Victime D’inceste

Affaire Bétharram : Les Accusations d'Arnaud Gallais

Lors d'une conférence de presse tenue récemment, Arnaud Gallais, cofondateur de l'association Mouv'enfants, a dénoncé les violences sexuelles au sein de l'Église. Il a qualifié ces actes de « crimes sans cadavre ». Victime d'inceste, il a exprimé sa colère envers l'Église, affirmant qu'elle avait « du sang sur les mains ».

Cette déclaration a été faite dans le contexte de l'affaire du collège-lycée de Bétharram, où des abus auraient eu lieu entre 1970 et 1990. Gallais a interpellé l'évêque de Bayonne, Marc Aillet, lors de cet événement. Il a insisté sur la nécessité de reconnaître la gravité de ces actes.

Réactions de l'Église

Marc Aillet, évêque de Bayonne, a répondu à Gallais en affirmant qu'il n'avait jamais rien caché et qu'il collaborait avec la justice. Il a exprimé sa volonté d'écouter les victimes et de les accompagner dans leur souffrance. Aillet a justifié la tenue de la conférence en affirmant que la solidarité avec les victimes était primordiale.

Il a également reconnu la responsabilité de la congrégation religieuse dans cette affaire. Selon lui, les actions entreprises visent à éviter que de tels abus ne se reproduisent à l'avenir. Il a qualifié le combat de Gallais contre les violences sexuelles de « bon combat ».

Les Appels à la Libération de la Parole

Au cours de la conférence, Gallais a réitéré ses accusations envers l'évêque, soulignant que les abus avaient été étouffés pour protéger l'institution. Il a critiqué l'inaction des ministères de la Justice et de l'Intérieur, affirmant que « la justice ne fait rien » pour les victimes.

Vincent Destais, directeur diocésain de l'enseignement catholique, a également pris la parole. Il a exprimé un sentiment de honte et de compassion collective, insistant sur le fait que les élèves de Bétharram souffrent de l'image de leur établissement. Il a appelé à comprendre les raisons du silence autour de ces abus.

Des Faits Massifs et le Silence de l'Institution

Le père Laurent Bacho, représentant de la congrégation de Bétharram, a qualifié les abus de « faits massifs ». Il a exprimé son choc, affirmant qu'il n'avait jamais soupçonné ce qui se passait. Gallais a rétorqué que tout le monde dans la communauté savait et a exprimé son indignation face à cette réalité.

Actuellement, le parquet de Pau enquête sur plus d'une centaine de plaintes liées à cette affaire. Les victimes espèrent que la justice sera rendue et que la parole continuera à se libérer pour mettre fin à ce cycle de silence.

Conclusion

Les accusations d'Arnaud Gallais mettent en lumière des abus graves au sein de l'Église. Les réactions des responsables religieux montrent une volonté de reconnaître ces faits et d'accompagner les victimes. Il est crucial que la parole se libère pour que justice soit faite et que les victimes puissent se reconstruire.