Des protestations intenses ont éclaté au Bangladesh après la mort d'une fillette de huit ans, victime de viol. Ce tragique événement a suscité des appels à une justice rapide pour les victimes de viol et à une réforme des lois concernant la sécurité des femmes et des enfants. La fillette a succombé à ses blessures, entraînant une onde de choc à travers le pays.
La fillette a été violée alors qu'elle rendait visite à sa sœur aînée dans la ville de Magura, entre la nuit du 5 mars et le matin suivant. Selon la plainte déposée par sa mère, le mari de sa sœur, âgé de 18 ans, ainsi que ses parents et son frère, ont été arrêtés. Après l'annonce de sa mort, une foule en colère a attaqué la maison où l'incident aurait eu lieu, la mettant en feu.
Elle a été admise à l'hôpital militaire combiné de Dhaka le 8 mars et a passé six jours dans un état critique. Le département des relations publiques des services interarmées a déclaré qu'elle avait subi trois arrêts cardiaques avant de décéder. Sa mère a exprimé son désespoir, affirmant qu'elle n'aurait jamais laissé sa fille seule si elle avait survécu.
Des milliers de personnes se sont rassemblées pour la prière funéraire islamique de la fillette, nommée namaz-e-janaza, à Magura. Au même moment, des étudiants de l'Université de Dhaka ont organisé une manifestation avec un cercueil symbolique, appelant à des réformes législatives. Ils ont exigé une justice rapide et une clarification des définitions légales du viol.
Les manifestants ont souligné que les lois actuelles sont ambiguës, ce qui complique la poursuite des coupables. Un conseiller juridique a annoncé que le procès pour viol et meurtre devrait commencer dans les sept jours, avec l'espoir d'obtenir un rapport d'analyse ADN sous peu.
Le Bangladesh a connu une augmentation alarmante des cas de viol d'enfants, avec 3,438 cas signalés au cours des huit dernières années. Parmi eux, au moins 539 victimes avaient moins de six ans. La plupart des abus sont commis par des personnes connues des victimes, ce qui soulève de sérieuses préoccupations concernant la sécurité des enfants.
La loi de 2020, qui prévoit la peine de mort pour le viol d'enfants, a été adoptée suite à des affaires de violence sexuelle très médiatisées. Toutefois, malgré ces lois, les cas de viol continuent d'augmenter, indiquant un besoin urgent de réformes pour protéger les enfants.
La mort tragique de cette fillette de huit ans a mis en lumière les défaillances du système judiciaire et la nécessité d'une réforme législative au Bangladesh. Les manifestations qui ont suivi montrent une volonté croissante de la part de la société de lutter pour la justice et la protection des droits des femmes et des enfants. Il est crucial que des mesures soient prises pour prévenir de tels incidents à l'avenir.