En région, Loiret Six cars rétrofités fonctionnant sur batteries circulent désormais sur les routes du Loiret, pour accélérer la sortie du diesel pour le transport public. DRMoins de pollution sur les routes du Loiret, c’est l’objectif affiché par la région Centre-Val de Loire, qui veut sortir le transport interurbain du diesel. Ce jeudi 9 janvier 2025, six autocars rétrofités ont pris du service sur les lignes régulières de ce département.
Ces véhicules innovants sont alimentés à l’électricité grâce à des batteries, après avoir subi une complète transformation, avec suppression du moteur diesel, de la boîte de vitesses et du réservoir. L’opération est menée en partenariat étroit avec Transdev, qui exploite 400 des 500 autocars qui roulent pour le compte de la région sur ses six départements.
« Nous avions développé un prototype en 2023, avec l’entreprise Retrofleet. Il a été le premier à être homologué en Europe, il a ensuite été testé en Indre-et-Loire pendant un an, et nous passons maintenant à l’industrialisation de ces cars rétrofités », a expliqué Gilles Lefebvre, directeur de Transdev pour le Centre-Val de Loire, juste avant l’inauguration de ces « nouveaux » véhicules, à Montargis.
Pour chaque autocar, il faut compter environ 200 000 euros de travaux, contre 400 000 euros pour l’achat d’un autocar électrique neuf. L’investissement a été financé par la région à hauteur de 175 000 euros par véhicule et par l’Ademe. En contrepartie, la consommation sera plus faible – l’économie est de 30 centimes par kilomètre – et la durée de vie des véhicules sera prolongée.
Au total, vingt autocars rétrofités vont entrer en circulation sur le réseau régional cette année. En plus du Loiret, ils circuleront en Indre-et-Loire et dans le Loir-et-Cher. Pour la suite, la région se dit déterminée à poursuivre la décarbonation de ce mode de transport, mais elle doit composer avec le contexte budgétaire tendu, explique son président.
« On va voir ce que donne le lancement de ces autocars », temporise François Bonneau, « et on s’adaptera ensuite en fonction de nos capacités financières. »