
La FNSEA a posé une condition pour une trêve de Noël dans la mobilisation des agriculteurs. Ce vendredi matin, lors d'une rencontre à Matignon, Sébastien Lecornu a promis d'envoyer un courrier détaillant les intentions du gouvernement. Cette lettre, publiée le soir même, aborde plusieurs revendications des agriculteurs.
La question de la dermatose nodulaire, à l'origine de la mobilisation, a été évoquée en premier lieu. Lecornu a exprimé son intention de s'appuyer sur le réseau des chambres d’agriculture pour assurer une reconstitution rapide des troupeaux touchés. La stratégie actuelle du gouvernement prévoyait l'abattage des animaux après détection d'un cas.
Cependant, le Premier ministre n'a pas fourni de réponse claire concernant la levée de l'abattage total. Il a mentionné qu'il attendrait les conclusions du groupe de dialogue scientifique, signalant le caractère inédit de la situation. « N’éliminer que les bovins présentant des symptômes fait courir un risque majeur de propagation du virus », a-t-il écrit.
Dans les zones touchées par la dermatose, des zones réglementées ont été établies pour limiter les déplacements des bovins. De plus, un fonds de 11 millions d’euros sera mis en place pour soutenir les petits exploitants en difficulté. Cela vise à atténuer les impacts économiques immédiats de la situation.
Le courrier de quatre pages envoyé aux syndicats agricoles vise à apaiser les tensions avant les fêtes. Lecornu a demandé aux préfets d'interrompre tout contrôle d'agents de l'État dans les exploitations, soulignant l'importance de la communication entre les parties.
Le Premier ministre a prévu de rencontrer les agriculteurs à la rentrée, dans les premiers jours de janvier. Cette nouvelle consultation à Matignon devrait avoir lieu avant le vote de l'accord entre l'UE et le Mercosur au Paraguay, le 12 janvier. Lecornu a exprimé son désaccord en affirmant que « l’accord tel que négocié n’est pas acceptable ».
Alors que les vacances de Noël approchent, plusieurs blocages ont été levés, mais de nombreux agriculteurs restent mobilisés. À ce jour, 93 actions étaient en cours, impliquant moins de 4000 personnes, selon le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez.
À la suite de la réunion avec Lecornu, les principaux syndicats agricoles se sont montrés divisés. Certains ont exprimé le souhait de lever les blocages pendant les fêtes, tandis que d'autres ont refusé cette idée. Cette situation reflète les tensions persistantes au sein du secteur agricole.
Les discussions à venir seront cruciales pour déterminer la suite des événements. Les agriculteurs espèrent que leurs préoccupations seront prises en compte dans les décisions futures.
En somme, la mobilisation des agriculteurs reste forte malgré les promesses du gouvernement. Les enjeux liés à la dermatose nodulaire et les conditions économiques des exploitants sont au cœur des préoccupations. Les prochaines consultations pourraient être déterminantes pour l'avenir du secteur.