Vaches « décapitées » et cochons « brûlés » vivants : un abattoir suspendu dans la Nièvre suite aux accusations de L214
Suspension de l'abattoir de Cosne-Cours-sur-Loire
Un abattoir situé à Cosne-Cours-sur-Loire, dans la Nièvre, a été temporairement suspendu par la préfecture. Cette décision a été prise ce mercredi suite à une enquête menée par l'association de défense des animaux L214, qui a rapporté des actes de cruauté choquants.
Selon L214, des animaux ont été découpés, décapités, voire brûlés au chalumeau, alors qu'ils étaient encore vivants. L'association a présenté des images qui montrent une série de mauvais traitements dans cet abattoir conventionnel, ce qui a suscité une vive indignation.
Accusations de mauvais traitements
L'association L214 a affirmé que la grande majorité des moutons étaient découpés alors qu'ils étaient encore en vie. Des cas de vaches décapitées vivantes et de cochons brûlés vifs au chalumeau ont également été signalés. Ces pratiques inacceptables soulèvent des questions sur le respect des normes de bien-être animal.
Des témoignages d'opérateurs qui frappent et insultent les animaux avant leur mise à mort ont été rapportés. Les coups d'aiguillon électrique et les jets d'eau puissants dans le visage des animaux sont des actes qui violent les règles minimales en matière de mise à mort.
Réaction de la préfecture et de l'abattoir
En réponse à ces allégations, la préfecture de la Nièvre a indiqué que l'abattoir faisait l'objet d'un contrôle permanent par les services chargés de la réglementation sur la protection animale. Cependant, au vu des éléments visionnés dans une vidéo fournie par L214, la préfecture a décidé de suspendre temporairement l'activité de l'abattoir.
La préfecture a précisé que les constats de non-conformité relevés dans la vidéo seront analysés en profondeur. Cette analyse se fera en collaboration avec le ministère de l'Agriculture, de l'agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire.
Plainte et demandes de L214
L'association L214 a déposé une plainte auprès de la procureure de Nevers pour actes de cruauté et mauvais traitements aux animaux. Cédric Villani, mathématicien et porte-voix de cette enquête, a souligné que ce fleuve de souffrances est rendu possible par l'inaction des services vétérinaires de l'État.
L214 exige la fermeture de l'abattoir et réclame un plan de contrôle des abattoirs auprès de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. Cette situation met en lumière des enjeux cruciaux autour du bien-être animal dans l'industrie de la viande.
Conclusion
La suspension de l'abattoir de Cosne-Cours-sur-Loire soulève de nombreuses préoccupations concernant le traitement des animaux. Les accusations portées par L214 mettent en exergue la nécessité de renforcer les contrôles et de garantir le respect des normes de bien-être animal. Cette affaire pourrait avoir des répercussions importantes sur l'ensemble de l'industrie.
