Andy Kerbrat, député LFI de la 2e circonscription de Loire-Atlantique, fait son retour ce mardi 24 juin, après huit mois d'absence. Son interpellation pour achat de stupéfiants a marqué un tournant dans sa carrière politique. Il a annoncé son retour dans les colonnes de Presse Océan, conscient des défis qui l'attendent.
Durant son absence, il a été en arrêt maladie et a confié une délégation de vote à sa collègue Ségolène Amiot. Sa réapparition dans l'hémicycle est attendue avec beaucoup d'intérêt, surtout après les événements qui ont secoué sa vie personnelle et professionnelle.
Andy Kerbrat a révélé avoir été hospitalisé pendant deux mois pour suivre un protocole de soins. Aujourd'hui, il se dit abstinent de toute consommation de produits stupéfiants. « Je vis en étant abstinent, j’en suis très heureux », a-t-il déclaré, soulignant l'importance de son suivi médical. Il reçoit l'aide d'un psychiatre et d'un addictologue pour l'accompagner dans ce processus.
Il insiste sur le fait que l'addiction n'apporte pas le bonheur. « À l’époque, j’étais dans le déni de mon addiction », a-t-il avoué. Avec son retour, il souhaite militer pour un accompagnement des consommateurs afin de les aider à sortir de l'addiction aux substances illicites.
Kerbrat a exprimé son souhait de voir des mesures plus adaptées pour ceux qui souffrent d'addiction. « Quand j’ai été condamné pour l’achat de stupéfiants, je n’ai eu aucune injonction de soins », a-t-il déploré. Il critique le fait que les réponses soient souvent limitées à des amendes, sans prendre en compte les problèmes de santé sous-jacents.
Il a également partagé son expérience personnelle, évoquant le décès de sa mère et comment cela l'a poussé à chercher un substitut à travers la drogue. « Je sais que je dois en sortir, sinon, je vais crever », a-t-il reconnu, soulignant l'urgence de sa situation.
Andy Kerbrat a été temporairement exclu de l'Assemblée nationale pour avoir indûment utilisé ses frais de mandat. Cette exclusion a duré quinze jours, pendant lesquels il n'a pas pu participer aux travaux. De plus, il a été privé de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois.
Malgré ces défis, il reste déterminé à poursuivre son travail et à contribuer à la discussion sur l'addiction et ses conséquences. Son retour à l'Assemblée est non seulement un retour politique, mais aussi un témoignage de sa volonté de changer les choses.
Le retour d'Andy Kerbrat à l'Assemblée nationale est un moment clé pour lui. Après une période de réhabilitation, il souhaite aborder les questions d'addiction avec sérieux et compassion. Son expérience personnelle pourrait bien influencer les débats sur la santé publique et la législation concernant les substances illicites. Sa voix pourrait être un atout précieux pour ceux qui se battent contre l'addiction.