Ce mardi, les grands-parents maternels d'Émile ainsi que deux de leurs enfants majeurs ont été placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur la disparition du garçonnet. Cela fait maintenant vingt et un mois que l'enfant a disparu, le 8 juillet 2023, et les circonstances de sa mort demeurent floues. Cependant, l'affaire a récemment connu un rebondissement majeur.
Le 8 juillet 2023, vers 17h15, Émile, âgé de 2 ans et demi, est aperçu pour la dernière fois dans le hameau du Haut-Vernet. Il était chez ses grands-parents, Philippe et Anne Vedovini, pour les vacances d'été. À 18h12, sa grand-mère appelle la gendarmerie, s'inquiétant de ne pas le trouver. L'enfant s'est volatilisé, échappant à la vigilance de ses grands-parents.
Le parquet de Digne-les-Bains ouvre rapidement une enquête pour « recherches des causes d’une disparition inquiétante ». Les opérations de recherche commencent immédiatement, impliquant des centaines de bénévoles et des militaires, mais sans succès. Les gendarmes interrogent les habitants du hameau, inspectant chaque maison.
Le 12 juillet, des enquêteurs découvrent un véhicule suspect dans les environs, mais les analyses de sang s'avèrent négatives. Le 18 juillet, face à l'absence d'indices, le parquet décide d'ouvrir une information judiciaire. Malgré 1 400 signalements, l'enfant reste introuvable, et l'enquête est confiée à deux juges d'instruction.
Le 25 juillet, des chiens de détection et un drone sont déployés pour élargir les recherches. Le cadre juridique de l’enquête est élargi pour inclure des faits d’enlèvement et de séquestration, permettant ainsi aux enquêteurs de réaliser des actes qui n'étaient pas autorisés auparavant.
Six mois après la disparition, une cellule d'enquête est toujours active. En mars 2024, une reconstitution est organisée avec des membres de la famille d’Émile. Trois jours après, un crâne et des dents sont découverts à proximité du hameau. Les analyses confirment qu'il s'agit des ossements d'Émile, mais la cause de son décès reste inconnue.
Les enquêteurs examinent diverses hypothèses, y compris la possibilité d'une intervention criminelle. En mars, des perquisitions sont menées au Haut-Vernet, révélant des tensions au sein de la famille. Des écoutes téléphoniques ont également mis en lumière des dissensions entre les parents d’Émile et ses grands-parents.
Le 25 mars, les grands-parents et deux oncles ou tantes d'Émile sont placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ». Les enquêteurs continuent d'explorer les possibilités d'un accident ou d'une violence exercée par un tiers. Les doutes persistent quant à la capacité d'un enfant de 2 ans et demi à se déplacer seul sur un terrain difficile.
Les révélations sur le passé du grand-père d'Émile, impliqué dans une affaire de violences sur mineurs, ajoutent une dimension supplémentaire à l'enquête. Les enquêteurs continuent d'explorer toutes les pistes, en espérant trouver des réponses à cette tragédie.
La disparition d'Émile reste un mystère tragique. Alors que l'enquête se resserre sur le cercle familial, les interrogations persistent. Les résultats des analyses et les témoignages pourraient apporter des éclaircissements. La famille et la communauté espèrent toujours des réponses sur le sort d'Émile.