Depuis février, les contrôles des forces de l'ordre ont été intensifiés pour renforcer la sécurité routière, surtout après un tragique accident près de Châteaudun. Ce drame a coûté la vie à une lycéenne de 15 ans et blessé 20 autres personnes. En réponse, les ministres des Transports et de l'Intérieur ont présenté un plan d'action nommé « Joana », en hommage à la victime.
Les contrôles effectués après l'accident ont révélé que le chauffeur du bus avait consommé du cannabis. Suite à cela, une vaste campagne de dépistage a été lancée par le ministère de l'Intérieur. Sur près de 30 000 contrôles, 63 chauffeurs étaient alcoolisés et 119 positifs aux stupéfiants. Philippe Tabarot a déclaré : « Un cas positif est un cas de trop ».
Ces contrôles intensifiés ne s'arrêteront pas là. Le gouvernement s'engage à poursuivre ces actions pour garantir la sécurité des élèves lors de leurs trajets scolaires. Cela montre une volonté réelle d'améliorer la sécurité dans le transport scolaire.
Le gouvernement va généraliser les tests antidrogue pour tous les chauffeurs de transports scolaires. Ces tests seront désormais obligatoires une fois par an, réalisés de manière aléatoire. Auparavant, les entreprises pouvaient effectuer ces tests sur une base volontaire, mais cela ne suffisait pas pour assurer la sécurité.
De plus, un dépistage sera imposé lors des visites médicales pour renouveler le permis de conduire poids lourds, qui ont lieu tous les cinq ans. Cette mesure vise à garantir que tous les conducteurs soient aptes à conduire sans substances illicites dans leur organisme.
Le plan prévoit également l'installation de « stupotests » antidémarrage dans les nouveaux véhicules de transport scolaire d'ici quatre ans. Cette technologie, qui empêche le démarrage du véhicule si des stupéfiants sont détectés, n'est pas encore suffisamment fiable aujourd'hui. Philippe Tabarot a affirmé que cela permettra de s'assurer qu’aucun conducteur ne puisse conduire après avoir consommé des drogues.
Face au faible taux de port de la ceinture dans les cars scolaires, une campagne nationale sera lancée à la rentrée. Des affiches visibles dans tous les transports scolaires rappelleront l'importance de la sécurité. Chaque élève pourra également signaler des comportements à risque à l'aide d'un numéro de téléphone spécifique.
Cette initiative vise à responsabiliser les jeunes et à les encourager à adopter des comportements sûrs lors de leurs trajets. La sensibilisation est essentielle pour améliorer la sécurité routière.
François-Noël Buffet a rappelé que « 20 % des personnes décédées sur les routes impliquent un conducteur sous emprise de substances ». Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement soutiendra un projet de loi visant à créer un délit d’homicide routier. Ce texte sera examiné à l'Assemblée nationale la semaine prochaine.
Cette proposition répond à une demande des associations de victimes qui souhaitent que les décès sur la route soient traités avec plus de sévérité. Les ministres espèrent que cette loi sera publiée d'ici la fin du mois de juin.
Le plan d'action « Joana » est une réponse nécessaire aux tragédies sur la route. En renforçant les contrôles, en rendant les tests antidrogue obligatoires et en responsabilisant les usagers, le gouvernement montre son engagement pour la safety des élèves. Ces mesures visent à prévenir de futurs accidents et à garantir un transport scolaire plus sûr.