Le crash du vol Air India 171, survenu en juin et ayant causé la mort de 260 personnes, a suscité de vives émotions. La publication du rapport préliminaire a soulevé plus de questions qu'elle n'a apporté de réponses. Des détails troublants continuent d'inquiéter les enquêteurs et le public.
Peu après le décollage, les interrupteurs de contrôle de carburant de l'avion Boeing 787 ont été déplacés vers la position "cut-off", entraînant une perte totale de puissance. Ce geste est normalement effectué après l'atterrissage. Le registre vocal du cockpit révèle une conversation troublante entre les pilotes, créant une atmosphère de confusion.
À ce moment-là, le copilote pilotait l'avion, tandis que le commandant surveillait. Les interrupteurs ont été rétablis, permettant une relance automatique des moteurs, mais l'avion n'a pas survécu à cette manœuvre. Moins d'une minute après le décollage, l'appareil s'est écrasé dans un quartier d'Ahmedabad.
Depuis la publication du rapport préliminaire, de nombreuses théories ont émergé. Les médias, tels que le Wall Street Journal et Reuters, ont mis l'accent sur le rôle possible du pilote senior. Cette attention accrue a provoqué une onde de choc parmi les pilotes indiens, qui dénoncent une couverture irresponsable.
L'Association des pilotes commerciaux indiens a exprimé son indignation face à la précipitation à blâmer l'équipage. Des voix, comme celle de Jennifer Homendy de la NTSB, ont qualifié ces rapports de précoces et spéculatifs, soulignant que les enquêtes complexes nécessitent du temps.
Au cœur de la controverse se trouve l'enregistrement vocal du cockpit. Les enquêteurs s'interrogent sur la nature des déclarations échangées entre les pilotes. Un enquêteur a suggéré que si le pilote avait agi de façon inconsciente, il pourrait nier son action. En revanche, une action délibérée pourrait indiquer une tentative de détourner l'attention.
Les enquêteurs insistent sur la nécessité de garder l'esprit ouvert concernant les causes possibles. Un dysfonctionnement dans le système de contrôle moteur pourrait théoriquement expliquer l'arrêt des moteurs, mais cela reste à prouver.
Le rapport préliminaire a, sans aucun doute, soulevé plus de questions que de réponses. Les enquêteurs continuent de travailler pour comprendre les événements ayant conduit à cette tragédie. La recherche de la vérité doit se poursuivre, car de nombreuses incertitudes demeurent. Les familles des victimes et le public attendent des réponses claires et précises.