Le leader suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a exprimé des réserves concernant la proposition des États-Unis pour un nouvel accord nucléaire. Il a affirmé que cette initiative ne mettra pas fin à l'enrichissement de l'uranium. Les négociateurs iraniens s'apprêtent à réagir dans les prochains jours à ce plan présenté lors des discussions de samedi dernier.
Selon les informations, cette proposition exigerait qu'Iran cesse la production d'uranium enrichi, qui peut servir à la fois de combustible pour des réacteurs et pour des armes nucléaires. Au lieu de cela, l'Iran devrait s'appuyer sur un consortium régional pour ses approvisionnements.
Dans un discours commémorant l'anniversaire de la mort de Ruhollah Khomeini, Khamenei a affirmé qu'il était "100 % contre l'idée de 'Nous pouvons'", un slogan emblématique du fondateur de la République islamique. Plus tard, le président américain a déclaré que l'Iran "traînait" dans sa décision concernant l'accord.
Donald Trump a partagé sur Truth Social qu'il avait discuté avec le président russe, Vladimir Poutine, de la nécessité pour l'Iran de prendre rapidement une décision concernant les armes nucléaires. Il a averti que l'Iran pourrait faire face à des actions militaires des États-Unis et d'Israël si les négociations échouaient.
Khamenei a souligné que l'enrichissement de l'uranium est crucial pour le programme nucléaire iranien, affirmant que "les ennemis se concentrent sur l'enrichissement". Il a défié les dirigeants américains en déclarant : "Qui êtes-vous pour décider si l'Iran doit avoir de l'enrichissement ?"
Le négociateur en chef de l'Iran, le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi, a réaffirmé que l'Iran ne renoncera pas à ses capacités nucléaires. Il a déclaré : "Pas d'enrichissement, pas d'accord. Pas d'armes nucléaires, nous avons un accord."
Dans le cadre d'un accord de 2015 avec six grandes puissances, l'Iran avait accepté de limiter ses activités nucléaires en échange d'un allègement des sanctions. Cet accord stipulait que l'Iran ne devait pas enrichir l'uranium au-delà de 3,67 % de pureté.
Trump a abandonné cet accord en 2018, arguant qu'il ne faisait pas assez pour empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires. Depuis lors, l'Iran a violé de plus en plus les restrictions de l'accord existant en réponse aux sanctions.
Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a révélé que l'Iran avait désormais stocké plus de 408 kg d'uranium enrichi à 60 % de pureté, proche du niveau d'armement, suffisant pour produire neuf bombes nucléaires. Trump a déclaré que son administration "ne permettra pas d'enrichissement d'uranium" par l'Iran.
Il a également été rapporté que l'Iran pourrait suspendre son enrichissement si les États-Unis libéraient des fonds iraniens gelés et reconnaissaient son droit à l'enrichissement pour un usage civil. Cela pourrait ouvrir la voie à un accord nucléaire plus large.
La situation autour du programme nucléaire iranien reste tendue. Les déclarations des dirigeants iraniens et américains montrent des positions fermes. Alors que l'Iran défend son droit à l'enrichissement, les États-Unis maintiennent une pression économique et militaire pour obtenir un accord favorable. La suite des événements sera cruciale pour la stabilité régionale.