David Lammy, le secrétaire aux affaires étrangères, a récemment visité Gibraltar pour des discussions cruciales concernant un potentiel accord post-Brexit. Cette rencontre marque une étape importante dans les négociations entre Gibraltar, l'UE et l'Espagne, visant à établir des règles claires pour la frontière entre ces entités.
Lammy et le ministre européen Stephen Doughty ont rencontré le chef ministre de Gibraltar, Fabian Picardo, et son cabinet. Ensemble, ils se dirigent vers Bruxelles pour des discussions avec les ministres de l'UE et espagnols. Ces pourparlers sont essentiels pour finaliser un accord qui a été en discussion depuis le Brexit.
Malgré des progrès, une source du Foreign Office a indiqué qu'aucun accord n'était encore finalisé. Plusieurs points de blocage subsistent, ce qui complique la situation. Picardo a exprimé sur X qu'il était temps de finaliser des arrangements pour une relation stable entre Gibraltar et l'UE/Espagne.
Gibraltar, un territoire britannique d'outre-mer, est situé sur une péninsule de 2,6 miles carrés au sud de l'Espagne. La souveraineté britannique sur Gibraltar dure depuis 1713, bien que l'Espagne conteste cette situation, revendiquant le territoire comme le sien.
Le statut de Gibraltar et sa frontière avec l'Espagne sont des points de friction majeurs qui demeurent non résolus depuis le Brexit. Chaque jour, environ 15 000 personnes traversent cette frontière pour le travail et les loisirs.
Actuellement, les résidents de Gibraltar peuvent traverser la frontière avec des cartes de résidence sans avoir à faire tamponner leur passeport. Les citoyens espagnols utilisent une carte d'identité gouvernementale. Cependant, des inquiétudes subsistent quant à l'impact du système d'entrée/sortie de l'UE, qui pourrait entraîner des retards significatifs.
Le récent accord UK-UE a confirmé qu'il n'y aurait pas de barrières légales pour les citoyens britanniques utilisant les e-gates, ce qui devrait éviter le retour au tamponnage des passeports. Néanmoins, un accord distinct pour Gibraltar pourrait permettre au territoire de devenir un membre associé de la zone Schengen.
La population de Gibraltar, estimée à 32 000 personnes, est majoritairement en faveur du maintien de la souveraineté britannique. Le dernier référendum, tenu en 2002, a révélé que près de 99 % des électeurs rejetaient une proposition de partage de souveraineté avec l'Espagne.
Cette forte opposition à la perte de souveraineté souligne l'importance des négociations actuelles. Les discussions en cours pourraient façonner l'avenir de Gibraltar et de ses relations avec l'UE et l'Espagne.
Les discussions entre Lammy, Picardo et les ministres européens et espagnols sont déterminantes pour l'avenir de Gibraltar. Alors que l'accord post-Brexit reste en suspens, la situation actuelle met en lumière les défis auxquels fait face ce territoire. La volonté de maintenir la souveraineté britannique est claire, mais les négociations devront aboutir à des solutions durables et bénéfiques pour toutes les parties concernées.