Dans la nuit de vendredi à samedi, indépendantistes et non-indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont signé un accord marquant un tournant important. Ce texte, élaboré à Bougival, doit encore passer par plusieurs approbations. Il prévoit la création d’un « État intégré à la France », selon les termes d’un loyaliste.
Le chef de l’État, Emmanuel Macron, a qualifié cette signature d’« historique ». Il a souligné sur X que cet accord représente un « État de Nouvelle-Calédonie dans la République : c’est le pari de la confiance ». Macron a également appelé au respect et à la stabilité pour bâtir un avenir partagé.
Le texte stipule que cet État de Nouvelle-Calédonie disposera d’une loi fondamentale et pourra modifier les signes identitaires du pays. Cela inclut le nom, le drapeau, l’hymne et la devise. De plus, un code de la citoyenneté sera instauré, ainsi qu’une charte des valeurs calédoniennes.
Une nouvelle nationalité sera également mise en place, acquise sous certaines conditions. Les bénéficiaires seront à la fois français et calédoniens. Il est important de noter que renoncer à la nationalité française entraînera la perte de la nationalité calédonienne.
La Nouvelle-Calédonie exercera une compétence pleine en matière de relations internationales, excepté pour la défense et la sécurité. L’accord précise que les actions diplomatiques devront respecter les engagements internationaux et les intérêts de la France.
François Bayrou, le Premier ministre, a exprimé sa fierté face à cet accord, le qualifiant d’« accord à hauteur d’Histoire ». Il a également remercié les négociateurs pour leur travail acharné, soulignant la création d’un « État de Nouvelle-Calédonie au sein de l’ensemble national, inscrit dans la Constitution ».
Manuel Valls a salué la signature de l’accord comme un choix de courage et de responsabilité. Il a mis en avant l’engagement majeur résultant d’un long processus de négociations. Ce nouvel accord vise à tracer un avenir institutionnel pour le territoire français du Pacifique.
Les Loyalistes et le Rassemblement-LR ont également exprimé leur satisfaction, estimant que cet accord pourrait instaurer une nouvelle ère de stabilité. Ils ont noté que l’ouverture du corps électoral à de nombreux Calédoniens est un point crucial de cet accord.
Jean-Luc Mélenchon a mis en garde contre les bouleversements institutionnels que cet accord pourrait engendrer. Selon lui, il sera essentiel d’analyser les conséquences sur le statut constitutionnel de la France. Il a souligné que ce changement pourrait profondément affecter les principes de la République.
En conclusion, cet accord représente un moment charnière pour la Nouvelle-Calédonie. Il ouvre la voie à de nouvelles perspectives tout en soulevant des interrogations sur l’avenir politique et social du territoire. Les prochaines étapes seront cruciales pour assurer la mise en œuvre de cet accord historique.