Christian Tein a passé un an en détention provisoire dans l’enquête sur les émeutes mortelles en Nouvelle-Calédonie au printemps 2024. Le Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) annoncera sa position sur l’accord signé en juillet avec l’État et les non-indépendantistes. Des responsables du mouvement ont confirmé cette déclaration.
L'issue de cette annonce semble évidente : les structures qui composent le FLNKS se sont déjà prononcées contre l’accord de Bougival. Cet accord, signé le 12 juillet, a été négocié après dix jours d'intenses discussions entre indépendantistes et non-indépendantistes, avec l'appui du ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
Manuel Valls a exprimé son souhait de maintenir un dialogue ouvert, affirmant que c'est la seule voie possible. Il prévoit de se rendre sur place pour rencontrer ceux qui souhaitent avancer vers un consensus, loin des confrontations stériles.
Le texte de l'accord, bien que qualifié d’« historique » par les loyalistes, a provoqué une forte opposition parmi les militants indépendantistes. En effet, il ne prévoit pas de nouveau référendum sur l’indépendance, ce qui a suscité un rejet « clair et sans ambiguïté » de la part du président du FLNKS, Christian Tein.
Lors d'un congrès extraordinaire, Tein a dénoncé le mépris de l’administration vis-à-vis du combat des Kanak pour la reconnaissance en tant que peuple colonisé. Actuellement sous contrôle judiciaire, il a suivi les débats par visioconférence.
Christian Tein a appelé les militants à « clarifier leur stratégie » et à rester ouverts au dialogue. Ce dialogue doit se concentrer sur les modalités d’accession à la pleine souveraineté, et ce, jusqu’au 24 septembre 2025, conformément aux décisions prises lors du précédent congrès.
Il a également souligné l'importance de « capitaliser sur nos atouts » pour atteindre la pleine souveraineté avant l'élection présidentielle de 2027. Ce message vise à mobiliser les membres du FLNKS autour d'une vision commune.
Les événements en Nouvelle-Calédonie illustrent des tensions persistantes entre les indépendantistes et les loyalistes. L'accord de Bougival, bien qu'ayant été salué par certains, est loin de faire l'unanimité. La voie du dialogue semble être la seule option viable pour avancer vers une résolution pacifique et durable.