Les nations du monde se réunissent pour discuter d'un accord sur la crise plastique. La production de plastique a explosé au cours du dernier siècle, suscitant des préoccupations majeures quant à son impact sur l'environnement. En 2022, un traité mondial a été envisagé pour réduire les déchets plastiques, mais après deux ans, aucun accord n’a été trouvé.
Les sociétés humaines utilisent des plastiques naturels depuis des siècles, mais l'explosion des plastiques synthétiques au 20ème siècle a changé la donne. Ces plastiques, dérivés des combustibles fossiles, sont prisés pour leur polyvalence et leur résistance. Cependant, leur utilisation massive a des conséquences que nous commençons à peine à comprendre.
Selon le Dr Alice Horton, chercheuse au National Oceanography Centre, l'usage omniprésent du plastique est préoccupant. "Il a explosé de manière à ce que nous l'utilisions dans chaque application de nos vies", dit-elle, soulignant l'importance d'évaluer ses impacts.
La production de plastique a augmenté de manière exponentielle, atteignant 475 millions de tonnes en 2022. Environ 60 % des plastiques sont à usage unique, et seulement 10 % sont recyclés. Cette accumulation dans l'environnement affecte gravement la faune marine, qui ingère souvent ces matériaux, provoquant des blessures et des décès.
Les microplastiques, résultant de la dégradation du plastique, sont désormais présents partout, des fonds marins aux sommets des montagnes. La recherche continue d'évaluer leur impact sur la santé des espèces, mais le Dr Horton avertit qu'il existe un seuil à partir duquel les animaux commencent à souffrir.
Un rapport récent qualifie les plastiques de "danger grave et croissant" pour la santé humaine. Selon le Lancet Countdown, les maladies liées à la crise plastique coûtent au moins 1,5 trillion de dollars par an. Les travailleurs informels du déchet sont particulièrement exposés à des risques tels que les brûlures et le cancer.
Les plastiques contiennent plus de 16 000 produits chimiques, dont certains sont toxiques. Malgré les preuves croissantes des dangers, la transparence sur les produits reste insuffisante. Seuls 25 % des produits chimiques plastiques ont des données sur leur impact, et parmi ceux-ci, 75 % sont jugés "hautement dangereux".
En 2022, un traité mondial a été proposé pour résoudre la crise plastique, mais la date limite de décembre 2024 a été dépassée sans accord. Plus de 170 pays se réunissent pour tenter de parvenir à un consensus sur des objectifs de réduction de la production de plastiques à usage unique et l'interdiction de certains produits chimiques nocifs.
Des pays comme le Royaume-Uni plaident pour un traité ambitieux, mais des nations productrices de pétrole, comme la Russie et l'Arabie Saoudite, s'opposent à la réduction de la production, préférant se concentrer sur le recyclage. La nécessité d'une réglementation mondiale devient cruciale pour les entreprises qui souhaitent éviter que leurs produits ne polluent l'environnement.
Le plastique à usage unique est le principal contributeur à la pollution plastique. Pour réduire les déchets, optez pour des contenants réutilisables lors des achats. De plus, privilégiez le transport à pied ou à vélo pour diminuer l'usage des voitures, qui contribuent également aux microplastiques.
Il existe de nombreuses alternatives non plastiques qui permettent de continuer à profiter de nos activités tout en préservant l'environnement. En faisant des choix éclairés, chacun peut contribuer à la lutte contre la pollution plastique.
La crise plastique nécessite une action collective urgente. Les discussions internationales doivent aboutir à des accords concrets pour protéger notre planète. En adoptant des pratiques durables, nous pouvons tous jouer un rôle dans la réduction de cette pollution croissante.