Le Royaume-Uni et les États-Unis s'apprêtent à annoncer un accord visant à réduire les tarifs douaniers. Bien que les tarifs de 10 % imposés par le président Trump sur les importations restent en place, le Royaume-Uni pourrait bénéficier de réductions sur certains de ses plus grands exportations.
Le président américain a qualifié cet accord de "grand accord commercial", mais cela ne correspond pas à la réalité. En effet, il ne peut pas signer un accord de libre-échange comme celui finalisé avec l'Inde. Cette responsabilité incombe au Congrès.
Pour qu'un accord commercial soit validé, l'approbation du Congrès est nécessaire, ce qui prendrait plus de temps que la pause de 90 jours sur les tarifs de Trump. Ce qui sera probablement mis en place, ce sont des exemptions ou une réduction des tarifs sur des biens spécifiques.
Les voitures représentent la plus grande exportation du Royaume-Uni vers les États-Unis, avec une valeur d'environ 9 milliards de livres sterling l'année dernière. Trump a déjà imposé des droits d'importation de 25 % sur les voitures et les pièces de voiture.
Une réduction de ce tarif ou un système de quotas pourrait être envisagé. Ce système permettrait au Royaume-Uni de vendre un certain nombre de voitures aux États-Unis à des tarifs réduits. Cependant, les leaders de l'industrie automobile préfèrent une réduction générale des tarifs.
Un tarif de 25 % sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis a été instauré en mars. Le Premier ministre a déclaré que le Royaume-Uni "garderait toutes les options sur la table" sans annoncer de représailles immédiates.
Bien que le Royaume-Uni exporte peu d'acier et d'aluminium, environ 700 millions de livres, les tarifs affectent également d'autres produits. Les leaders de l'industrie de l'acier ont averti que si le tarif n'est pas réduit, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour l'industrie.
Concernant les pharmaceutiques, les termes de l'accord restent flous. La plupart des pays, y compris les États-Unis, imposent peu ou pas de tarifs sur les médicaments finis pour maintenir leur accessibilité.
Les produits pharmaceutiques représentent une part importante des exportations britanniques vers les États-Unis, atteignant 6,6 milliards de livres l'année dernière. Cependant, le président n'a pas encore annoncé de restrictions commerciales sur les médicaments.
Il est envisagé que le Royaume-Uni réduise sa taxe de 2 % sur les services numériques en échange de réductions tarifaires sur les exportations de voitures et de produits pharmaceutiques. Cette taxe s'applique aux entreprises générant des revenus importants au Royaume-Uni.
Le gouvernement britannique devra peser les avantages financiers de cette réduction contre le risque politique d'être perçu comme cédant aux grandes entreprises technologiques.
Bien que cet accord tarifaire entre le Royaume-Uni et les États-Unis ne soit pas un véritable accord commercial, il pourrait avoir des implications significatives pour plusieurs secteurs. Les négociations à venir détermineront l'ampleur exacte des changements tarifaires et leur impact sur les relations commerciales bilatérales.