La République Démocratique du Congo (RDC) et les rebelles M23, soutenus par le Rwanda, ont convenu de cesser les hostilités dans l'est du pays. Cet accord fait suite à des pourparlers de paix médiés par le Qatar, qui devraient aboutir à une conclusion. Ce cessez-le-feu est le dernier en date, alors que les rebelles intensifiaient leur offensive dans la région.
Les deux parties ont annoncé, après plus d'une semaine de discussions, leur engagement envers la paix. Le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame avaient déjà exprimé leur volonté d'un cessez-le-feu inconditionnel lors d'une réunion surprise à Doha le mois dernier.
Le conflit en RDC s'est intensifié depuis janvier, lorsque le M23 a lancé une offensive sans précédent. Cette offensive a entraîné la prise de Goma et de Bukavu, les deux plus grandes villes de l'est du pays, suscitant des craintes d'une guerre régionale élargie. Les autorités congolaises estiment que 7 000 personnes ont perdu la vie depuis le début de l'année.
La RDC accuse le Rwanda d'armer les rebelles M23 et d'envoyer des troupes pour soutenir leur cause. Bien que les États-Unis et l'ONU aient confirmé ces allégations, le Rwanda continue de nier tout soutien. De plus, la RDC accuse le Rwanda d'exploiter illégalement ses dépôts minéraux, ce que le Rwanda conteste également.
Dans une déclaration conjointe, le M23 et le gouvernement congolais se sont engagés à donner une chance aux pourparlers de paix. Ils ont convenu de cesser immédiatement les hostilités et de rejeter toute forme de discours de haine ou d'intimidation. Ils ont également appelé toutes les communautés locales à respecter ces engagements.
Selon les sources des pourparlers au Qatar, l'issue des discussions a failli être compromise par des problèmes techniques. La durée du cessez-le-feu reste incertaine, car plusieurs accords similaires ont échoué depuis 2021.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prevot, a qualifié ce cessez-le-feu de pas crucial vers la fin de la violence. Le Qatar joue un rôle important en tant que médiateur, surtout après que les rebelles ont refusé de participer à des pourparlers de paix en Angola le mois précédent.
Le gouvernement congolais avait longtemps refusé de tenir des discussions directes avec le M23, le qualifiant de groupe terroriste. Cette nouvelle dynamique pourrait ouvrir la voie à des pourparlers plus constructifs.
Le cessez-le-feu entre la RDC et les rebelles M23 représente un développement significatif dans un conflit qui dure depuis des décennies. Bien que des incertitudes demeurent quant à la durabilité de cet accord, il offre un espoir pour un avenir plus pacifique dans la région. Les prochaines étapes des pourparlers seront cruciales pour la stabilité et la sécurité de l'est de la RDC.