Après trois jours de pourparlers à Kuala Lumpur, des responsables de la défense thaïlandais et cambodgiens ont convenu de prolonger un accord de cessez-le-feu. Cet accord a permis de mettre fin à cinq jours d’hostilités meurtrières le long de leur frontière commune le mois dernier.
Au moins 43 personnes ont perdu la vie dans une série d’affrontements fin juillet. Ces combats ont été déclenchés par un différend de longue date sur des temples frontaliers, entraînant des violences sur la frontière de 800 km entre ces deux voisins d’Asie du Sud-Est.
Un cessez-le-feu avait été négocié le 28 juillet à minuit par le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim. Ce dernier, président du bloc régional de l’Asean, a agi après des pressions exercées par le président américain Donald Trump et une équipe de médiateurs chinois.
La déclaration conjointe, bien que reçue avec prudence, stipule que les deux parties s'engagent à un cessez-le-feu concernant tous types d’armes. Cela inclut la protection des civils, des biens privés et des objectifs militaires dans toutes les zones frontalières.
Dans les jours suivant le cessez-le-feu, la Thaïlande et le Cambodge ont échangé des accusations de violation de l'accord. La déclaration signée par le vice-ministre thaïlandais de la Défense, Natthaphon Nakpanit, et le ministre cambodgien de la Défense, Tea Seiha, souligne la nécessité de geler les mouvements et les patrouilles de troupes frontalières.
Tea Seiha a déclaré aux journalistes que l'objectif était de mettre fin aux effusions de sang et aux souffrances des soldats et des civils. Il a également noté que ces étapes sont essentielles pour restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays.
Malgré l'accord, le niveau de tension reste très élevé. Le général Natthaphon a insisté sur l'importance de la coopération et de la sincérité entre les deux parties. L’ambassadeur des États-Unis en Malaisie, Edgard Kagan, a averti que l'accord n'était qu'une étape vers une paix durable.
Il a souligné qu'il est crucial pour les deux parties de démontrer un fort engagement au plus haut niveau. Ce message doit être clairement transmis aux soldats et policiers à la frontière pour éviter toute escalade des tensions.
Les temples contestés sont revendiqués par la Thaïlande et le Cambodge en raison d’une démarcation vague établie par les administrateurs coloniaux français en 1907. Les affrontements de juillet ont été les plus meurtriers dans la région depuis plus d’une décennie, forçant plus de 300 000 personnes à fuir les zones de combat des deux côtés de la frontière.
En somme, l'accord de cessez-le-feu entre la Thaïlande et le Cambodge représente une avancée significative, bien que fragile. Les deux nations doivent maintenant travailler ensemble pour restaurer la paix et éviter de futures escalades de violence.