Les récents commentaires de JD Vance, vice-président des États-Unis, sur une éventuelle force de maintien de la paix en Ukraine ont provoqué une controverse. En déclarant qu'un intérêt économique américain en Ukraine était une "meilleure garantie de sécurité" que des troupes étrangères, il a suscité des réactions vives, notamment de la part de politiciens britanniques.
Lors d'une interview sur Fox News, Vance a affirmé que la présence de 20 000 troupes d'un pays qui n'a pas combattu depuis des décennies n'était pas aussi efficace qu'un engagement économique des États-Unis. Cette déclaration a été interprétée comme un manque de respect envers les forces britanniques et françaises.
En réponse aux critiques, Vance a précisé qu'il ne faisait pas référence au Royaume-Uni ou à la France, mais a souligné que de nombreux pays offraient leur soutien sans avoir l'expérience militaire nécessaire. Il a également mentionné que seuls le Royaume-Uni et la France avaient publiquement engagé des troupes pour soutenir un éventuel accord de paix.
Les opposants politiques au Royaume-Uni, en particulier des membres du Parti conservateur, ont exprimé leur indignation face aux propos de Vance. James Cartlidge, secrétaire d'État à la défense, a souligné le service et le sacrifice des forces britanniques en Afghanistan et en Iraq.
De son côté, Helen Maguire, ancienne capitaine de la Royal Military Police, a appelé l'ambassadeur britannique aux États-Unis à demander des excuses à Vance. Elle a insisté sur le fait que les sacrifices des soldats britanniques ne devraient pas être ignorés.
Le Royaume-Uni a rejoint l'invasion américaine de l'Afghanistan en octobre 2001, après les attentats du 11 septembre. Plus de 150 000 soldats britanniques ont servi en Afghanistan au cours des deux dernières décennies, avec le retrait final des troupes en 2021. De plus, le Royaume-Uni a également participé à l'invasion de l'Iraq en mars 2003.
Ces interventions militaires ont été marquées par des sacrifices importants, et les commentaires de Vance ont été perçus comme une tentative de minimiser ces contributions. Des députés comme Ben Obese-Jecty, ancien officier de l'armée britannique, ont qualifié ses remarques d'inacceptables.
Les déclarations de Vance interviennent à un moment où les États-Unis ont suspendu leur aide militaire à l'Ukraine. Cette pause fait suite à une tension entre le président Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky concernant un accord sur les minéraux ukrainiens.
Vance a souligné que la véritable garantie de sécurité résidait dans les avantages économiques pour les États-Unis. Il a affirmé que cela constituait une meilleure sécurité que l'envoi de troupes d'un pays sans expérience militaire récente.
Les commentaires de JD Vance ont mis en lumière des tensions délicates entre les États-Unis et leurs alliés européens concernant la situation en Ukraine. Alors que les discussions sur une force de maintien de la paix se poursuivent, les réactions des politiciens britanniques montrent l'importance de reconnaître les sacrifices militaires passés. La question de la sécurité en Ukraine demeure cruciale et complexe.