Le directeur du Crown Prosecution Service (CPS) a affirmé qu'aucune pression extérieure n'avait influencé la décision de retirer les accusations contre deux Britanniques soupçonnés d'espionnage pour la Chine. Cette déclaration a suscité une vive réaction de la part du gouvernement britannique et d'autres partis politiques.
Les accusations contre Christopher Cash, un ancien chercheur parlementaire, et Christopher Berry, un enseignant, ont été abandonnées lundi. Cette décision a été accueillie avec fureur par le gouvernement du Royaume-Uni, qui a exprimé son mécontentement face à cette situation. Cash et Berry avaient nié les allégations portées contre eux.
Les deux hommes étaient accusés d'avoir collecté et fourni des informations nuisibles à la sécurité de l'État entre le 28 décembre 2021 et le 3 février 2023. Cependant, le tribunal a jugé que les preuves rassemblées par le CPS ne satisfaisaient pas aux critères nécessaires pour un procès.
Stephen Parkinson, le directeur des poursuites publiques, a souligné que l'indépendance de son équipe était respectée au sein de Whitehall et du gouvernement. Il a assuré qu'il n'y avait eu aucune pression extérieure dans cette affaire, répondant ainsi aux inquiétudes soulevées par des responsables politiques.
Dans une lettre adressée au secrétaire d'État à l'intérieur, Chris Philp, Parkinson a précisé qu'il aurait été nécessaire de prouver que la Chine était un « ennemi » selon la loi sur les secrets officiels de 1911 pour obtenir une condamnation.
La décision du CPS a été critiquée par le Home Office et le porte-parole officiel du Premier ministre, qui ont exprimé leur déception face à l'absence de procès. Le président de la Chambre des communes, Lindsay Hoyle, a également exprimé son mécontentement, soulignant que le retrait de l'affaire après deux ans était inacceptable.
Le ministre de la Sécurité, Dan Jarvis, a déclaré qu'il était "extrêmement déçu" que ce procès n'ait pas lieu, tout en restant "gravement préoccupé" par la menace d'espionnage chinois.
Parkinson a mentionné que la loi avait été modifiée avec l'adoption de la National Security Act 2023, qui contient des dispositions plus larges pour traiter l'espionnage et les actions menées au nom de puissances étrangères. Cette mise à jour législative vise à renforcer la lutte contre l'espionnage.
Les implications de cette affaire soulèvent des questions importantes sur la sécurité nationale et la manière dont les accusations d'espionnage sont traitées dans le contexte actuel. La situation met en lumière les défis auxquels les autorités britanniques font face face à des menaces étrangères croissantes.
Le retrait des accusations contre Cash et Berry a provoqué une onde de choc au sein du gouvernement britannique. Alors que la situation continue d'évoluer, il est essentiel de surveiller comment les changements législatifs affecteront les futures affaires d'espionnage. La nécessité de garantir la sécurité nationale tout en respectant les droits individuels demeure un enjeu crucial.