
Le groupe d'investissement américain RedBird Capital a annoncé son retrait d'un accord visant à acquérir le Daily et le Sunday Telegraph pour 500 millions de livres sterling. Cette décision fait suite à des tentatives précédentes infructueuses d'acheter le journal, qui avaient été rejetées par des politiciens.
RedBird avait tenté d'acquérir le Telegraph avec un financement majoritaire provenant du groupe IMI d'Abou Dhabi, détenu par la famille royale d'Abou Dhabi. Cependant, un changement législatif a limité la participation des fonds souverains étrangers à un maximum de 15 % dans les journaux ou périodiques. Le nouvel offre était conforme à cette règle.
Malgré cela, il semble que le gouvernement ait l'intention de soumettre l'accord à une révision réglementaire. Un porte-parole de RedBird a déclaré : "RedBird a aujourd'hui retiré son offre pour le Telegraph Media Group." Ils demeurent confiants quant à l'avenir du journal et de son équipe.
Des sources proches de RedBird ont indiqué qu'ils croyaient que l'offre aurait passé le processus de révision gouvernementale. Toutefois, des articles négatifs émanant de la rédaction actuelle du Telegraph ont été cités comme un facteur ayant conduit à l'abandon de leur intérêt.
RedBird a également fait face à des questions concernant l'ampleur de l'investissement reçu de la part d'investisseurs basés en Chine et dans le Golfe. Le fondateur de RedBird, Gerry Cardinale, avait des projets d'expansion pour le Telegraph sur le marché américain, estimant qu'il y avait une lacune à combler.
Le Daily Telegraph est dans une situation d'incertitude depuis plus de deux ans. Cela a commencé lorsque le consortium RedBird IMI a remboursé les dettes des précédents propriétaires, la famille Barclay, avec l'espoir de prendre finalement possession des journaux.
Cette situation souligne les défis auxquels sont confrontés les journaux britanniques dans un paysage médiatique en constante évolution. Le retrait de RedBird pourrait avoir des répercussions sur l'avenir du Telegraph et sur ses employés.
Le retrait de RedBird Capital met en lumière les tensions entre les investisseurs étrangers et les régulations britanniques. Alors que le Daily Telegraph continue de naviguer dans ces eaux troubles, l'avenir du journal reste incertain. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer son destin et celui de ses employés.