Lors de son dernier Conseil, Indra a approuvé ses comptes du premier semestre. Cependant, des interrogations persistent concernant les vocales indépendants qui intégreront la commission pour l'acquisition d'Escribano Mechanical and Engineering. Cette entreprise est dirigée par le président d'Indra, qui est également le deuxième actionnaire du groupe.
Indra a enregistré un bénéfice net de 215 millions d'euros jusqu'en juin, soit une augmentation de 88%. Les revenus, quant à eux, ont atteint 2.450 millions d'euros, en hausse de 6,3%. La société continue de se concentrer sur le secteur de la Défense, avec des revenus en hausse de 16%, atteignant 518 millions d'euros.
À ce jour, Indra dispose d'un portefeuille de commandes de près de 4.800 millions d'euros, ce qui représente une augmentation de 59,4%. Cette croissance inclut le programme du blindé 8x8 de l'Armée de Terre, suite à l'acquisition d'une participation majoritaire dans Tess Defence. Notamment, 61% des revenus proviennent de Minsait, qui a généré des revenus de 1.502 millions d'euros, en hausse de 1,5% par rapport à l'année précédente.
La société a également accru son portefeuille dans cette division de 10,8%, atteignant 2.691 millions d'euros. Cela est en partie dû aux nouvelles initiatives liées à l'intelligence artificielle, telles qu'IndraMind. En revanche, les résultats des autres divisions ont varié, avec le secteur du Trafic Aérien en forte croissance de 25%, atteignant 258 millions d'euros, tandis que la division Mobilité est restée stable à 172 millions d'euros.
À la fin du semestre, Indra comptait 61.162 employés, soit 3.500 de plus qu'il y a un an. La société prévoit d'embaucher encore 2.400 travailleurs avant la fin de l'année. De plus, la dette nette de l'entreprise reste inexistante, en attendant la finalisation de l'acquisition de Hispasat et d'éventuels mouvements dans le secteur de la Défense.
La plus controversée des acquisitions est sans doute celle d'Escribano. Cette opération vise à renforcer la capacité industrielle du groupe, mais elle a suscité des réticences au sein du Conseil en raison des conflits d'intérêts liés à la propriété de l'entreprise par le président du groupe. Ce dernier n'a pas participé aux débats concernant cette acquisition.
Il y a deux semaines, le Conseil a décidé de créer une commission d'indépendants pour examiner l'opération. Cependant, les membres de cette commission n'ont pas encore été désignés. Parallèlement, des avancées ont été réalisées dans la réorganisation suite à la démission d'Ángeles Santamaría, désormais conseillère chez Mapfre.
La nomination de Belén Amitriain au sein de la Commission Déléguée Exécutive est significative. Elle est l'une des conseillères ayant exprimé des réserves sur l'acquisition d'Escribano. En outre, une consultante spécialisée sera engagée pour sélectionner le remplaçant d'Ángeles Santamaría, ce qui souligne l'importance de la gouvernance au sein de l'entreprise.
En résumé, Indra affiche des résultats financiers solides malgré des tensions internes concernant certaines acquisitions. La société continue d'investir dans des secteurs clés comme la Défense et l'intelligence artificielle. Avec des perspectives d'embauche positives, Indra semble bien positionnée pour l'avenir, mais devra naviguer habilement dans ses enjeux de gouvernance.