Angela Rayner, la vice-première ministre, fait face à des accusations concernant l'achat de son appartement à Hove. Elle a admis avoir sous-payé des droits de timbre, suscitant des interrogations sur ses conseils juridiques. Ce cas soulève des questions importantes sur la transparence et la responsabilité des élus.
Avant d'acheter son appartement de 800 000 £, Rayner a consulté trois personnes. Parmi elles, un expert en conveyancing et deux spécialistes du droit des trusts. Cependant, il n'est pas clair si ces experts avaient des connaissances en matière de droit fiscal complexe.
Rayner a nié avoir cherché à éviter le taux d'imposition complet. Elle a attribué cette situation à une erreur basée sur des conseils juridiques initiaux qui n'ont pas pris en compte tous les aspects de son cas. Cette admission a intensifié la pression sur elle, surtout après des révélations sur des économies significatives en droits de timbre.
Peter Kyle, le secrétaire à la technologie, a affirmé que Sir Keir Starmer a confiance en Rayner. Il a précisé que c'est à l'indépendant conseiller sur les intérêts des ministres de déterminer si elle a reçu des conseils appropriés. Selon lui, l'enquête pourrait être rapide, à la lumière des précédents.
Les critiques ne se sont pas fait attendre. Mark Harper, ancien chef de file des conservateurs, a demandé la démission de Rayner, soulignant des incohérences dans son récit. D'autres figures politiques, comme Kemi Badenoch et Nigel Farage, ont également appelé à sa démission, renforçant la pression sur la vice-première ministre.
Rayner a contacté HMRC pour clarifier les taxes dues et a demandé une enquête sur sa situation. Si ses actions sont jugées imprudentes, elle pourrait faire face à une amende de 12 000 £ en plus du manque à gagner de 40 000 £. En cas d'intention délibérée d'éviter l'impôt, l'amende pourrait atteindre 100 % des droits sous-payés.
Sean Randall, expert en droits de timbre, a souligné l'importance d'une justification raisonnable pour l'erreur de Rayner. Il a noté qu'il ne suffit pas de se fier à des conseils ; elle doit également expliquer les informations fournies à son avocat.
Rayner a exprimé sa regret concernant l'erreur commise. Elle a précisé qu'elle a partiellement financé l'achat de son appartement en vendant sa part de la maison familiale à Ashton-under-Lyne. Cette maison est partagée avec son ex-mari et a été mise en place pour assurer la sécurité de son fils, qui a des handicaps à vie.
Elle a reconnu que les conseils juridiques reçus n'avaient pas pris en compte toutes les dispositions de sa situation. Rayner s'est engagée à résoudre ce problème et à assurer la transparence nécessaire dans le service public.
La situation d'Angela Rayner met en lumière des enjeux cruciaux concernant la responsabilité des élus et la complexité des lois fiscales. Alors qu'elle s'efforce de clarifier sa position, les réactions politiques et les enquêtes en cours détermineront l'impact de cette affaire sur sa carrière. La transparence et la confiance du public sont en jeu.