La Commission Européenne a dévoilé ce mardi une "feuille de route" ambitieuse pour réduire la dépendance au gaz russe. Ce processus doit se terminer en 2027, mais des avancées significatives sont attendues dès cette année. D'ici la fin de 2025, l'UE interdirait l'achat de gaz en provenance de Russie.
Bruxelles impose l'annulation de tous les contrats à court terme et au comptant pour le gaz russe. Ces nouvelles propositions visent à améliorer la transparence et le contrôle des approvisionnements. La Commission prévoit d'interdire la signature de nouveaux contrats avec les fournisseurs de gaz russe, tant pour les gazoducs que pour le GNL.
Cette initiative garantira que l'UE ait réduit de un tiers ses approvisionnements restants en gaz russe d'ici la fin de cette année. En outre, la Commission proposera d'éliminer toutes les importations restantes de gaz russe d'ici 2027.
Malgré ces mesures, la proposition de la Commission souligne que l'Europe reste largement dépendante de l'énergie russe. En effet, même après plus de trois ans de conflit avec l'Ukraine, l'UE continue d'importer des ressources, fournissant ainsi à Vladimir Poutine les moyens de poursuivre ses actions militaires.
Selon la Commission, l'année dernière, dix États membres ont importé du gaz naturel russe, tandis que trois ont importé du pétrole et six de l'uranium enrichi. Bien que ces volumes aient diminué, les exportations d'énergie vers l'UE demeurent une source de revenus pour l'État russe.
La feuille de route présentée par la Commission Européenne représente une étape cruciale pour réduire la dépendance au gaz russe. Les mesures annoncées visent à renforcer la souveraineté énergétique de l'UE tout en mettant fin à un soutien indirect aux actions militaires russes. L'avenir énergétique de l'Europe dépendra de la mise en œuvre réussie de ces initiatives.