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La Jefa des Achats du Ayuntamiento de Madrid sur Medina et Luceño : "On m'a dit personnellement qu'ils ne toucheraient pas de commissions"

Publié le : 13 février 2025

Déclarations au procès des masques

La responsable des achats au sein de la mairie de Madrid, Elena Collado, a témoigné lors du procès concernant l'affaire des masques. Elle a affirmé que Luis Medina et Alberto Luceño lui avaient déclaré "personnellement" qu'ils ne prendraient pas de commissions sur la vente de matériel sanitaire. Bien qu'ils aient été "désespérés", ils auraient reconsidéré l'affaire s'ils avaient su que les prix étaient gonflés.

Ce jeudi, le procès a connu sa deuxième session avec l'audition de deux témoins, dont un est crucial pour la procédure judiciaire. La coordinatrice des budgets et des ressources humaines de la mairie a expliqué qu'en mars 2020, elle cherchait les meilleures offres pour fournir du matériel sanitaire à Madrid.

Échanges avec les accusés

Dans son témoignage, Collado a précisé que les accusés lui avaient affirmé qu'ils ne prendraient pas de commissions. Elle a communiqué avec eux par e-mails, messages 'WhatsApp' et appels téléphoniques. "Je n'ai rien effacé", a-t-elle dit, soulignant la transparence de leurs échanges.

Le procureur, Luis Rodríguez Sol, a interrogé la témoin sur un enregistrement audio fourni par Luis Medina, où il discute du prix des masques. Selon sa défense, cet enregistrement prouve qu'il n'y a pas eu de fraude envers la mairie. Medina a mentionné que les masques de graphène, qu'il qualifie de "Rolls-Royce des masques", coûtent deux euros à la fabrication, mais se vendaient entre six et huit euros.

Confiance dans les fournisseurs

Collado a insisté sur le fait qu'ils se souciaient du prix de commercialisation et que le coût final avait été de 6,6 dollars. Elle croyait que le marge de quatre euros provenait de la fabrication. "Nous pensions qu'ils ne prenaient pas de commissions", a-t-elle précisé. Le procureur a également demandé comment les offres avaient été négociées.

Elle a répondu qu'il n'était pas possible de comparer les prix à l'époque, car il n'y avait pas de marge pour négocier. Luceño avait affirmé : "le prix est celui-ci", et cela a été inscrit dans le contrat trois jours plus tard. "Son intérêt était d'aider Madrid", a-t-elle noté, évoquant la situation critique de la ville.

Matériel nécessaire en urgence

Lorsqu'on lui a demandé si elle aurait agi différemment en connaissant les commissions et les prix gonflés jusqu'à 150%, elle a répondu qu'elle aurait reconsidéré l'opération. "Nous avions désespérément besoin de matériel", a-t-elle souligné. Ce besoin urgent a influencé leurs décisions.

Au cours de l'interrogatoire, le procureur a évoqué un message de Luceño où il affirmait qu'ils avaient été escroqués après avoir constaté la mauvaise qualité des gants de nitrile reçus. "C'est le pire qui me soit arrivé", écrivait-il, alertant sur la situation.

Demandes de condamnation

Le procureur Luis Rodríguez Sol a requis une peine de neuf ans de prison pour le fils de Naty Abascal et de quinze ans pour Alberto Luceño. Une autre témoin, Isabel de Palacio Tamarit, a aussi témoigné, expliquant qu'elle avait élaboré un tableau des offres de matériel sanitaire, précisant que les entrepreneurs ne prendraient pas de commissions.

Elle a indiqué que le prix de vente était fixé à 6,6 dollars. "C'était un prix fixé", a-t-elle conclu, soulignant la transparence des échanges avec les accusés.

Conclusion

Ce procès met en lumière les enjeux autour des achats de matériel sanitaire durant la pandémie. Les témoignages révèlent des dynamiques complexes entre la mairie et les fournisseurs. Les conséquences de ces décisions pourraient avoir des répercussions importantes pour les accusés.

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