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Les écoles canadiennes encouragées à acheter local, mais certains fournitures ne sont pas disponibles à proximité

Publié le : 4 juin 2025

Introduction

Les écoles canadiennes sont encouragées à acheter local, mais certains enseignants s'inquiètent de l'impact de cette directive sur l'accès aux fournitures scolaires. Des enseignants du Québec craignent que ces nouvelles règles, mises en place pour contrer les effets des tarifs avec les États-Unis, compliquent l'approvisionnement en matériel éducatif.

Les défis de l'approvisionnement local

Tasha Ausman, enseignante de mathématiques et de sciences à Gatineau, souligne que les directives strictes sur l'achat local entravent son accès aux matériaux nécessaires. Elle a traditionnellement obtenu ses fournitures auprès de fournisseurs éducatifs nationaux. Cependant, les nouvelles règles exigent que les achats proviennent de détaillants locaux avec des magasins physiques.

Dans sa classe de biologie, Ausman réalise des projets pratiques, comme l'élevage de chenilles en papillons monarques. Elle craint que ces directives ne limitent sa capacité à acquérir des éléments essentiels pour l'apprentissage pratique, comme certains produits chimiques ou équipements d'ingénierie.

Réactions des gouvernements provinciaux

Le gouvernement du Québec a renforcé ses règles d'achat public pour favoriser les fournisseurs locaux. Il a précisé que les organismes publics, y compris les écoles, doivent privilégier les produits québécois pour les achats en dessous d'un certain montant. Cependant, des exceptions existent pour les achats dépassant ce montant, permettant un certain degré de flexibilité.

Des provinces comme l'Alberta et le Manitoba encouragent également les conseils scolaires à prioriser les fournisseurs canadiens. Parallèlement, la Saskatchewan incite à éviter les achats auprès des entreprises américaines lorsque cela est possible.

Les préoccupations des enseignants

Malgré ces efforts, Ausman et ses collègues trouvent les directives confuses. Elle indique que la responsabilité de comprendre ces règles repose sur les conseils scolaires et les enseignants, ce qui complique leur travail. "Ce n'est pas notre rôle de déchiffrer les stratégies d'approvisionnement", déclare-t-elle.

Les enseignants craignent que des matières essentielles pour l'éducation, comme les spécimens scientifiques ou les instruments de musique, deviennent inaccessibles. Cela pourrait forcer certains d'entre eux à financer eux-mêmes ces fournitures, ce qui est préoccupant.

La nécessité d'un équilibre

Mike Wake, surintendant des écoles publiques de Wetaskiwin en Alberta, souligne l'importance de trouver un équilibre entre l'achat local et les besoins opérationnels des écoles. Il explique que parfois, il est nécessaire d'acheter des produits américains pour répondre aux besoins des élèves.

Wake affirme que les gouvernements encouragent les écoles à faire de leur mieux pour acheter localement, tout en reconnaissant qu'il y aura des moments où cela ne sera pas possible. Cela souligne la complexité de la situation actuelle.

Conclusion

Les nouvelles directives d'achat local posent des défis importants pour les enseignants au Québec et ailleurs. Bien que l'intention derrière ces règles soit de soutenir les entreprises canadiennes, il est crucial de prendre en compte les besoins des écoles et des élèves. Les décideurs doivent trouver des solutions pour garantir que les enseignants puissent continuer à fournir un apprentissage pratique et enrichissant.

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