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Le 'pelotazo' criminel d'Al-Qubaisi avec le bâtiment Estrella de Bankia : acheter à 400 millions et revendre à 500 en un jour

Publié le : 10 juin 2025

Introduction

Le jugement de la Audiencia Nacional a ordonné la recherche et la capture de l'ancien président de Cepsa, Khadem Al-Qubaisi. Cette affaire est présentée comme un scandale financier majeur, impliquant un gain illégal de 100 millions d'euros en un jour. L'opération a eu lieu au détriment de Bankia, une banque déjà nationalisée.

Les détails de l'opération

Le 30 septembre 2016, Bankia, en quête de ressources, a vendu son emblématique bâtiment, la Torre Foster, pour 400 millions d'euros à Muscari BV, une société luxembourgeoise liée à Al-Qubaisi. Ce dernier avait une option d'achat sur ce bâtiment depuis 2013, bien que Cepsa, qu'il dirigeait, en soit le principal locataire.

Juste avant la vente, Al-Qubaisi avait conclu un accord avec Pontegadea, la société d'Amancio Ortega, pour revendre le bâtiment pour 500 millions d'euros. Il a ainsi pu obtenir un crédit de 400 millions d'euros auprès de Bankinter, permettant de réaliser un bénéfice de 100 millions d'euros en un clin d'œil.

Les conséquences pour Bankia

Bankia avait acquis la Torre Foster pour 815 millions d'euros en 2007, enregistrant une perte de 400 millions d'euros lors de cette transaction. Le jugement précise que la vente a été réalisée par le biais d'une option d'achat exercée par Muscari Property BV, entraînant un paiement de 400 millions d'euros à Bankia.

Le contrat a également permis à Muscari de réaliser un bénéfice d'environ 100 millions d'euros, car la revente à Pontegadea avait été convenue la veille. Al-Qubaisi n'a investi aucun argent dans cette opération, le financement ayant été assuré par Pontegadea via Bankinter.

Les implications judiciaires

Le juge José Luis Calama a souligné que Bankinter a été sanctionné pour avoir facilité des transferts vers les Émirats et Curaçao, malgré les informations sur les problèmes judiciaires d'Al-Qubaisi. Le ministère de l'Économie a infligé une amende de 8 millions d'euros à la banque pour son rôle dans cette affaire.

De plus, Al-Qubaisi avait déjà été arrêté en août 2016 pour une autre affaire, mais cela n'a pas empêché ses activités en Espagne. Le juge a évoqué la possibilité d'un embargo sur les biens d'Al-Qubaisi, notamment 35 millions d'euros retenus par Pontegadea en cas de dommages au bâtiment.

Conclusion

Cette affaire met en lumière les pratiques douteuses de certains dirigeants d'entreprise et les failles dans le système bancaire. Le juge a accusé Al-Qubaisi de blanchiment d'argent et de fraude fiscale, soulignant la nécessité pour les autorités de récupérer les montants impliqués. Les enquêtes continuent, et les implications de cette opération sont encore en train d'être évaluées.

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