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Les socios de Prisa proches du gouvernement envisagent trois options : acheter le groupe A Oughourlian, acquérir seulement la 'SER' et 'El País', ou renoncer.

Publié le : 28 avril 2025

La bataille pour le contrôle de Prisa

La bataille pour le contrôle de Prisa, un grand groupe de communication, entre dans une nouvelle phase. Le président de Prisa, Joseph Oughourlian, et ses adversaires, les actionnaires rebelles proches du Gouvernement, ont récemment eu un nouveau face-à-face devant la juge. Cependant, des sources des deux camps estiment qu'un accord économique serait la solution la plus intelligente.

Le groupe rebelle, Global Alconaba, soutenu par Moncloa, est dirigé par Andrés Varela Entrecanales et José Miguel Contreras. Bien qu'ils poursuivent la guerre judiciaire via le cabinet Albiñana, ils ont également activé un plan B avec trois scénarios. Ces options incluent : acheter Prisa à Oughourlian, acquérir uniquement la Ser et El País, ou renoncer et avancer en dehors du groupe.

Stratégies des actionnaires

Alconaba détient un 7% de Prisa, mais a engagé un banque d'investissement pour contacter des investisseurs. L'objectif est d'acheter 30% des actions contrôlées par Oughourlian et 12% de Vivendi. Cela garantirait le contrôle de l'entreprise, sans devoir lancer une OPA, ce qui coûterait plus de 600 millions d'euros.

Le soutien de Moncloa présente des avantages et des inconvénients. Pour les investisseurs privés, il est délicat de s'engager dans une opération politisée par un gouvernement de plus en plus affaibli. Les fonds étrangers, comme ceux de Soros ou de Daniel Kretinsky, n'ont pas encore été contactés, selon Alconaba.

Évaluation des actifs

Oughourlian a évalué la Ser à 500 millions d'euros et El País à 250 millions. Cela représente plus que la valeur boursière totale de Prisa, qui inclut sa dette. Une vente pourrait être une solution, permettant à Oughourlian de rembourser cette dette, tout en offrant aux rebelles la division médiatique nécessaire pour lancer une nouvelle chaîne de télévision.

Cependant, les rebelles estiment que le prix demandé par Oughourlian est excessif. Ils évaluent la valeur des deux médias à environ la moitié, soit un maximum de 400 millions. Trouver un montant acceptable pour les deux parties est crucial pour avancer dans ce dossier complexe.

Scénarios futurs

Si un accord n'est pas possible, le troisième scénario serait de se retirer de Prisa et de créer la télévision depuis une autre plateforme. Cela devient de plus en plus difficile, surtout dans un environnement contrôlé par des entreprises cotées comme Telefónica. Le défi est de finaliser les pièces du puzzle avant l'été, car Oughourlian semble avoir l'avantage lors de l'assemblée des actionnaires prévue pour le 14 mai.

Il a récemment lancé une augmentation de capital et un accord de refinancement avec Pimco, renforçant ainsi sa position. De plus, il a demandé à la juge d'imposer aux rebelles de présenter un cautionnement de 800 millions d'euros, une demande que les rebelles jugent déraisonnable.

Conclusion

La situation actuelle autour de Prisa est tendue et complexe. Les rebelles, soutenus par Moncloa, tentent de maintenir leur cohésion tout en naviguant dans un environnement politique et économique difficile. Les enjeux financiers sont élevés, et chaque mouvement pourrait influencer le futur du groupe de communication. La bataille pour Prisa reste donc ouverte et incertaine.

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