Un groupe de droits civiques américain a déposé une plainte visant l'interdiction d'asile imposée par le président Donald Trump à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Cette action en justice affirme que les restrictions empêchent efficacement l'accès à l'asile pour les migrants, en violation des lois américaines et des traités internationaux.
La plainte, déposée par l'American Civil Liberties Union (ACLU), conteste une interdiction émise par Trump après son entrée en fonction le 20 janvier. Cette interdiction bloque tous les migrants "engagés dans l'invasion à la frontière sud" de demander l'asile ou d'autres protections humanitaires.
Trump, membre du parti républicain, a pris une série de mesures exécutives pour décourager l'immigration illégale. Ces mesures incluent l'envoi de troupes militaires supplémentaires à la frontière et la direction d'autres agences fédérales pour aider à l'application des lois sur l'immigration.
Les restrictions de Trump vont plus loin que celles mises en place par l'ancien président Joe Biden en juin. Biden avait introduit un programme d'entrée légale permettant à 1 450 migrants par jour de prendre rendez-vous à un point de passage légal pour demander l'asile, initiative que Trump a annulée quelques heures après son arrivée au pouvoir.
Les restrictions de Biden restent en vigueur et font l'objet d'un défi juridique distinct de l'ACLU. Lee Gelernt, un avocat de l'ACLU, a déclaré que l'interdiction de Trump était sans précédent.
Selon Gelernt, cette interdiction "élimine toutes les voies pour demander l'asile, ignorant complètement le système statutaire créé par le Congrès". Il a averti que "d'innombrables familles seront en danger" à cause de la prétendue invasion par des immigrants désespérés.
La plainte dirigée par l'ACLU a été déposée au nom de trois groupes de défense des immigrants au Texas et en Arizona, devant un tribunal fédéral à Washington, D.C.
La dernière interdiction d'asile de Trump utilise un statut connu sous le nom de 212(f) pour bloquer tous les migrants à la frontière sud de la demande d'asile. Ce même pouvoir légal avait été utilisé par Trump pour ses politiques d'interdiction de voyage visant des pays à majorité musulmane.
La Cour suprême a confirmé une version de l'interdiction de voyage de Trump en 2018, soulignant la complexité des défis juridiques liés à l'immigration.
En somme, cette action en justice de l'ACLU contre les restrictions d'asile de Trump met en lumière les tensions persistantes autour de l'immigration aux États-Unis. Les implications de cette affaire pourraient avoir des répercussions importantes sur les droits des migrants et l'accès à l'asile.